Le massacre s’est calmé au Liban - sans
doute aussi parce que les opérations des criminels n’ont pas tourné comme
prévu - mais pour combien de temps ?
Il continue en
Palestine. A Gaza, "en moyenne" - on ne devrait pas pouvoir parler
comme ça - un enfant est tué par jour depuis le lancement de l’opération
"Pluies d’été". Le directeur du Centre d’information Santé de Gaza, Riyad
Awad, dit que les massacres de Palestiniens sont en train de devenir "une routine macabre quotidienne". Du 25 juin au 10 août,
l’armée israélienne a lancé 768 attaques militaires, effectué 190 raids
aériens, tiré 3 500 obus d’artillerie, tué 203 palestiniens dont 40
enfants et blessé au moins 800 autres. Sous le prétexte de l’enlèvement
d’un soldat et du tir de roquettes artisanales par la résistance
palestinienne. Comment font-ils pour continuer à vivre, à 1 400 000
habitants dans cette prison de 365 km2, après que les installations
électriques et d’eau ont été détruites, et que l’Europe a coupé les
vivres.
Combien de temps va durer cette destruction d’un peuple, après
bientôt 40 d’occupation militaire ?
Au Liban, on a assisté en direct à la
destruction méthodique d’un pays et à des crimes de guerre. Les principaux
médias français continuent à mentir en parlant de la guerre
Israël/Hezbollah. Mais c’est le Liban tout entier qu’Israël et les USA se
sont efforcés de raser. Les destructions matérielles sont sans précédent
dans ce pays. Les libanais reconstruiront, ils ont l’habitude, c’est la
6ème avec Israël, sans parler de la guerre civile... Mais personne ne fera
revenir les 1 300 enfants, hommes, femmes qui ont été tués - car la liste
des morts trouvés sous les décombres ne cesse de s’allonger. Et des
centaines de milliers garderont dans leur corps ou dans leur tête la
marque de ces jours de cauchemar.
On a encore assisté aux bombardements de masse sur les
civils. Azmi Bishara parle de "la
civilisation barbare et criminelle des avions de combat". Hélas,
c’est la nôtre. Certaines de ces bombes - les bombes à fragmentation,
celles qui contiennent des sous-munitions - vont continuer à tuer
longtemps dans les villages du Liban (1).
Mais il n’y a pas que ça. Des armes inconnues ont aussi été
utilisées par les israéliens. Le journal italien Il Manifesto a publié le 8 août un appel lancé
par des scientifiques à créer une "commission internationale sur les armes
nouvelles" au Liban et à Gaza.
Voix de Paix en
Méditerrannée, qui publie en français cet appel sur http://www.planetenonviolence.org/Liban,-Gaza-Commission-Internationale-sur-les-Armes-Nouvelles,-Enquete-sur-leur-Utilisation-Contre-les-Civils-par_a931.html,
écrit : "A Gaza comme au Liban, de nombreux témoignages
concordants suggèrent la possibilité que l’armée israélienne ait utilisé
des armes nouvelles : des armes à énergie directe, des agents
chimiques et biologiques, en une sorte d’expérimentation macabre de guerre
future dans laquelle on ne respecte rien : ni règles internationales
(de la convention de Genève aux traités sur les armes chimiques et
biologiques), ni réfugiés, ni hôpitaux et Croix-Rouge, sans parler des
civils et de leur avenir, de leurs enfants, de l’environnement, tellement
empoisonné qu’y vivre sera une condamnation..."
Le député
palestinien Dr Mustafa Barghouthi avait demandé dès juillet une mission
internationale d’information et d’enquête sur les armes utilisées à Gaza.
On a la preuve que des massacres ont été commis
délibérément. Comme celui des soldats du poste des casques bleus de l’ONU
de Khiam le 25 juillet, celui de Marwahin (20 villageois, dont 9 enfants)
le 15 juillet, celui de Cana le 30 juillet, celui des réfugiés du village
chrétien de Marjayoun le 11 août au soir, à quelques heures du vote de la
résolution de l’ONU. L’armée israélienne avait pourtant donné son accord
au départ d’un convoi de 1300 voitures, accompagné par 350 militaires
libanais et des soldats de la FINUL. Puis elle l’a bombardé faisant 7
morts, 35 blessés.
Et tous ceux dont nous ne saurons jamais rien...
Les libanais, eux, n’oublieront pas ces tueries. Ni la haine des
agresseurs, dont les photos (prises à Kiryat Shmona le 17 juillet par un
photographe d’AP) d’enfants israéliens écrivant sur les bombes des
messages à destination des libanais donnent une idée.
Nous devons être aux côtés des Libanais et des Palestiniens
et demander la comparution et le jugement des dirigeants
israéliens devant le Tribunal pénal international, pour qu’ils répondent
de tous ces crimes de guerre.
On peut s’associer à la demande
initiée par un député français (Jean-Claude Lefort, député communiste) -
voir sur le site http://www.planetenonviolence.org/Crimes-de-Guerre-Les-responsables-israeliens-doivent-etre-juges-devant-un-tribunal-international-Petition-Vos-Signatures_a939.html?id_rubrique=38949
On a maintenant aussi assez de preuves pour
dire que la guerre du Liban était programmée. Le déroulement même des
opérations montre que tout était prêt. L’enlèvement des deux soldats le 12
juillet n’a été que l’occasion.
Les choses étaient organisées avec les
USA depuis plus d’un an. Deux journaux américains (le New Yorker et le San
Francisco Chronicle) l’ont écrit. Il semble qu’une réunion au plus haut
niveau ai eu lieu les 17 et 18 juin 2006 à Beever Creek-Colorado entre le
vice-président US Dick Chesney et Olmert et d’autres dirigeants israéliens
(Peres, Barak, B.Netanyaho...). Feu vert pour cette guerre. (Voir la
traduction de l’article du San Francisco Chronicle sur http://tokborni.blogspot.com/ - texte du 1er
août). Pas étonnant que des négociations pour un échange de prisonniers
n’aient pas été envisagées une minute...
Et cette guerre contre le
Hezbollah et le Liban était, dans le planning des fous qui dirigent les
USA, un prélude (et une série de tests) à celle contre l’Iran. Guerre
contre l’Iran pour laquelle l’utilisation de bombes nucléaires est
ouvertement envisagée. Voir les informations sur la préparation de cette
guerre rassemblées par Philippe Zarifian dans sa chronique "Israël et le Liban : l’horreur en
acte"
Devant ces horreurs, on se sent bien faibles et impuissants.
Qu’est-ce qu’on peut faire ?
D’abord soutenir ceux qui résistent. Et
résister. Ce qui était impensable, c’est que le peuple Libanais, la
Résistance libanaise, le Hezbollah, puissent tenir le coup, face à cette
machine de guerre. Or c’est pourtant bien ce qui s’est passé. Malgré les
bombardements massifs et le blocus aérien et maritime, et face à 10 000
soldats puis à partir du 12 août à 30 000 autres lors de la grande
offensive terrestre lancée juste après le vote ( !) de la résolution
de l’ONU appelant au cessez le feu.
L’armée israélienne a mené sa plus
longue guerre, celle dans laquelle elle a eu le plus de soldats tués (120)
et a perdu plus de 100 chars. Et elle a du reculer. Facile de tuer avec
des bombardements. Mais quand il faut occuper le sol, c’est autre chose.
Sa réputation d’invincibilité est par terre, ce qui provoque une crise en
Israël. Pas à cause des crimes commis, à cause de la défaite.
Extraordinaire courage du peuple Libanais, jusque dans cet incroyable
retour des réfugiés pour continuer à vivre. Extraordinaire courage du
peuple Palestinien.
Cette victoire de la Résistance libanaise est un
évènement dont la portée est considérable au Moyen-Orient et pour les
peuples du Sud.
Pour ce qui nous concerne, n’avons nous pas la
responsabilité et le devoir moral de réfléchir et de nous
engager ?
Est-ce qu’on va continuer à être "surpris" et "pris
de court" à chaque fois ? Qui s’y attendait à cette 6ème guerre
d’Israël contre le Liban pendant l’été ? Et pourtant...
Depuis
une quinzaine d’années, nous sommes entrés dans la période des guerres
pour la recolonisation du monde, et le nouvel ordre de l’empire US.
D’autres guerres sont dans les cartons, sans parler de celles qui
continuent en Palestine, en Irak, en Afghanistan, au Kosovo... On ne peut
pas vivre tranquille avec ça, en sachant que sur la terre le crime est
pratiqué à grande échelle, en regardant des conneries à la télé pour se
distraire. La barbarie, ça ne peut pas s’accepter.
Mais à celles et ceux qui ne supportent pas la guerre,
plusieurs problèmes et questions sont posés.
L’ONU sous domination
Y a t il encore une ONU ? De
quelle nature est-elle ? Il a fallu un mois pour arriver à une
mauvaise résolution. La direction de l’ONU a donné à Israël le temps de
massacrer. L’ONU est à la botte, même Kofi Annan craint que ce soit trop
voyant, lui qui a déclaré après le vote de la Résolution 1701 que "la crédibilité morale de l’ONU était en cause"...
Peut-être doit-on rappeler que le secrétaire général actuel que
l’on voit régulièrement embrasser C. Rice, a été nommé en décembre 1996,
pour remplacer Boutros Ghali. Ecarté parce qu’il avait eu l’audace de
présenter sur le 1er massacre de Cana (avril 1996) un rapport qui
concluait à la responsabilité d’Israël ?
Avec K. Annan, les USA
et Israël sont à l’abri de ce genre de souci. Il n’y aura plus de
résolution mettant en cause Israël. Et qui parle encore des résolutions
194 et 242, et de toutes les autres, dont Israël se moque ? Tout
comme du jugement
de la Cour Internationale de Justice de La Haye qui ordonnait le
démantèlement du mur de 800 kms en Cisjordanie, et de la résolution
1488 de l’Assemblée générale de l’ONU (juillet 2004), qui
demandait son démantèlement.
Le droit et la justice internationale ne
pèsent pas lourd. Les fauteurs de guerre ont largement mis la main sur
l’ONU. Qu’est-ce qu’on fait ?
Attention au rôle que joue la France aux côtés des USA.
Derrière le rideau de fumée de l’opposition à la guerre en Irak il
y a 3 ans, les choses ont rapidement changé. On est passé à la
collaboration avec les USA, et la France est même en pointe contre l’Iran.
C’est Chirac qui a porté la résolution 1559 sur le Liban dont on voit
aujourd’hui, alors même qu’on pouvait se réjouir du retrait de l’armée
syrienne, à quoi elle allait être utilisée : déblayer le terrain pour
l’attaque contre le Liban.
En Afghanistan où l’OTAN a pris le relais
de la coalition US, c’est l’armée française qui vient de prendre la
direction des opérations dans la région de Kaboul. 5 ans après, les
opérations militaires n’arrêtent pas. La production de drogue non plus,
qui a atteint des sommets. Et que fait donc l’armée française au
Kosovo ?
En Palestine, la France est partie prenante de
l’étranglement du peuple Palestinien. Elle donne le feu vert à la
colonisation en Cisjordanie, des entreprises françaises y participent. Une
collaboration militaire étroite existe avec Israël par exemple pour les
drones.
La France a exigé le départ des Syriens du Liban, mais couvre
l’occupation par Israël du Golan, de la Cisjordanie, de Gaza, de
Jérusalem-Est, alors que ça dure depuis presque 40 ans, au mépris de la
résolution 242 (1967) de l’ONU, au mépris de la 194 (1948 - retour des
réfugiés retour des réfugiés palestiniens dans leurs villages dont ils ont
été chassés en 1948, réfugiés qui vivent toujours, eux et leurs enfants,
dans la diaspora et dans les camps, 58 ans plus tard) et de dizaines
d’autres résolutions... Et le mur ? Qu’est-ce que la France attend
pour contraindre Israël à le démanteler ?
Pendant la guerre du Liban, la France a manoeuvré avec les
USA en faveur d’Israël. La première mouture de la résolution de l’ONU
rejetée par le Liban était outrageusement pro-israélienne. Si elle est
moins pire, la deuxième fait porter la responsabilité de la guerre au
Hezbollah ! ça mettra Israël à l’abri des demandes de réparations...
A l’ONU, les USA et la France ont largement donné à Israël du temps
pour "terminer le travail". Si maintenant le gouvernement français hésite
à envoyer des troupes pour la Finul au sud Liban, c’est sans doute parce
que la défaite militaire israélienne et la victoire de la Résistance
indiquent que ça ne va pas être du gâteau...
"Terminer le travail" : ce sont les
mots qu’a employés Sarkozy, n°2 du gouvernement, chef de l’UMP et candidat
de cette droite à la prochaine élection présidentielle. On nous enfume
avec la prétendue guerre Sarkozy/Chirac/Villepin. Mais dans le réel, dans
le travail du gouvernement et dans le pays, il n’y a pas de fossé entre
eux. Pas plus ici que pour les sans-papiers. Quand on regarde ce qui se
passe sur le terrain - à St-Etienne par exemple - on voit que la droite a
choisi son champion et veut la victoire de son chef-candidat.
Ce qu’a dit Sarkozy sur la guerre du Liban est la vérité de la
politique française actuelle.
Et ceci est confirmé par l’attitude
des grands médias, et de ceux qui sont plus ou moins la voix "officielle"
de la France.
Le "consensus de la classe politique"
Hélas, concernant
le nouvel ordre mondial, le consensus ne concerne pas que la droite. C’est
toute la classe politique qui est imprégnée. Ainsi que les hommes des
principaux médias, qui font partie de cette classe politique.
En 1999,
c’est un gouvernement de gauche qui avait participé à la guerre de l’OTAN
contre la Yougoslavie, déclenchée sans le conseil de sécurité de l’ONU. En
2001 c’est le même gouvernement qui a participé à la guerre US contre
l’Afghanistan. Deux guerres menées par un gouvernement Socialiste avec
participation des Communistes et des Verts. La guerre du Liban en apporte
un nouvel épisode. Soit par le soutien explicite, soit par le silence,
soit par des initiatives d’une grande faiblesse en comparaison du drame.
On n’a pas entendu grand monde du côté "des politiques". Et pas à
cause du bruit des bombardements. Il y a le bronzage aussi, bien sûr, mais
pas que. Dans les prochains jours, on va les entendre parler !...
d’autre chose. De la présidentielle peut-être ?
Sur la guerre du
Liban, la position du PS a été pro-israélienne, voir la déclaration de son
porte-parole (3). Sur les crimes contre le peuple Palestinien, toujours le
silence.
Le Parti communiste a participé ou pas selon les villes à des
rassemblements contre la guerre. Avec des discours à géométrie variable,
allant de la solidarité au renvoi dos à dos des agresseurs et des agressés
("l’escalade de la violence"...)
Et puis il y a eu
cette lamentable réunion chez Villepin le 25 juillet, au sortir de
laquelle l’AFP titrait : "franc consensus de la classe
politique française" (UMP, UDF-Bayrou, PS-Hollande, PCF-Buffet) "sur la position de la France dans le conflit actuel au
Proche-Orient". Sur quoi ce consensus ? Selon De Villepin, "sur la position et sur l’engagement de la France tels que
définis par le Président de la République". Un consensus pour "obtenir un cessez le feu" et "pour définir
les conditions d’un accord politique qui permette à la fois d’assurer la
sécurité d’Israël et en même temps l’affirmation de l’autorité du
gouvernement libanais sur l’ensemble du territoire". Autrement dit un
consensus pour dire qu’il faut limiter les dégâts tout en étant 1- pour
Israël et 2 - contre le Hezbollah. Pas de quoi gêner vraiment Olmert et
Bush...
Les Verts ? Largement absents. Et au plan européen, c’est
plus grave encore : l’ex-ministre et leader des Verts allemands J.
Fischer, qui avait déjà fait accepter les bombardements sur la Yougoslavie
en 1999 a carrément soutenu la guerre israélienne (CF le Monde du 7 août).
On en est là ! Cela fait des décennies qu’aucun parti
politique de gauche ne mène un vrai travail, politique et culturel, dans
la société, contre la guerre. Et contre l’armement. Sur les questions
internationales, qui sont si importantes, c’est le PS qui donne la ligne,
et elle est compatible avec la politique de l’empire.
Bien sûr ceci
n’empêche pas que des militants de ces partis se sont engagés contre la
guerre. Mais globalement, cela pèse peu.
Cet état de la classe politique, ce fossé entre le peuple et
les "représentants politiques", pèse forcément sur la mobilisation
populaire contre la guerre. Les protestations sont faibles en France
comparées à d’autres pays (10 000 à 20 000 manifestants au total ?).
Ce sentiment d’impuissance si répandu n’est-il pas l’autre face des
illusions/désillusions et des habitudes de délégation vis à vis de la
classe politique ? Est-ce qu’il n’est pas urgent de s’en dégager, de
passer aux initiatives citoyennes ?
Quel est le problème fondamental avec les partis
politiques ? Il est que leur activité est d’abord un "positionnement" pour la compétition dans la sphère du
pouvoir. Ils n’ont pas d’abord pour objectif la transformation du réel
dans le monde en faveur des droits humains, mais de se placer ici en
France dans la lutte pour la conquête du pouvoir ou le maintien au
pouvoir, les yeux rivés sur l’état de "l’opinion publique", sur le
baromètre électoral, sur les "sondages". Ils sont des
machines à réduire la politique à la conquête du pouvoir. A parler du
réel en pensant à autre chose.
Besoin d’un engagement citoyen contre la guerre
La guerre est une question trop grave pour être laissée à la
classe politique, aux partis politiques. Pour accepter son
instrumentalisation dans la lutte pour le pouvoir.
Même problème avec
les principaux médias, surtout que les groupes de l’armement ont pris des
participations dans la quasi totalité d’entre eux, bien au-delà de ce
qu’on imagine habituellement.
Si les partis politiques ne sont plus
l’outil pour s’opposer à la guerre et changer les sociétés, cela ne veut
pas dire qu’ils ne vont pas exister encore pendant plusieurs décennies, et
que des militants ce ces partis ne peuvent pas contribuer dans des
instances du pouvoir à porter des exigences de la société civile, si elles
s’expriment très fort.
Mais cela veut dire que l’urgence est de
construire l’autonomie et la puissance d’une société civile politique qui
obligera tout le monde à s’adapter à ses exigences. Ceci n’a rien à voir
avec une disparition de la politique et de la gauche, au contraire :
elle est là, la vraie politique, celle qui a du sens, celle qui est
engagement dans le présent, avec des valeurs, pour les droits humains,
pour le développement de la vie.
Ne nous laissons pas enfermer dans des attitudes de
délégation et d’attentisme qui conduisent à l’impuissance. Décidons de
juger la guerre en adoptant le point de vue de ceux qui reçoivent les
bombes, et prenons des initiatives. Là où nous sommes, maintenant.
Pour ce qui est du travail contre la guerre à St-Etienne, des
propositions sont en discussion, dont celle de faire de 2007 une année de
lutte contre l’occupation et la colonisation en Palestine (cela fera 40
ans d’occupation en Cisjordanie et à Gaza !). Pourquoi pas des
manifestations populaires partout pour la journée de la Terre les 30 ou 31
mars 2007 ? Et celle de créer une "Maison de la Palestine - Centre
antiguerre de St-Etienne".
Roger Dubien.
(1) Handicap International a
dénoncé à Lyon le 29 juillet l’utilisation des "BASM, bombes à
sous-munitions", par l’armée israélienne.
Appelées "bombes à
fragmentation", "cluster bombs", ces armes "de nouvelle génération"
explosent en l’air et libèrent plusieurs centaines de petites bombes qui
descendent en parachute et n’explosent pas toutes tout de suite. Elles
deviennent alors des mines. Idéal aussi pour tuer les enfants, qui les
prennent pour des jouets. Très utilisées en Irak, au Kosovo, en
Afghanistan... Et par l’armée israélienne. Les USA gros fournisseurs...
(2) Sarkozy, homme de Bush et des dirigeants
israéliens : laisser Israël terminer le travail
En public,
Sarkozy a dit qu’Israël avait "non seulement le droit, mais le devoir de
se défendre". En privé, il en a dit plus.
Le 19 juillet, le ministre
israélien Zeev Boïm était à Paris. Il a rencontré Sarkozy. "Je l’ai
remercié pour sa défense d’Israël et lui ai transmis les félicitations
d’Ehoud Olmert. Sarkozy est revenu sur le fait que le Hezbollah était
responsable de l’agression. Il m’a demandé : "De combien de temps
l’Etat d’Israël a-t-il besoin pour terminer le travail ?" Je lui ai
répondu : "Une semaine à dix jours." (Le Monde, 21 juillet)
(3) Le PS et la guerre du Liban :
17 juillet, Julien DRAY, porte-parole du PS : "(...) il y a
d’abord un agresseur, c’est évidemment le Hezbollah qui a pris la
responsabilité d’ouvrir les hostilités en s’en prenant à des soldats de
l’armée israélienne et en déclenchant des tirs de roquette sur les
populations israéliennes. Israël a répondu (...) nous pensons que la
réaction est légitime de la part du gouvernement israélien, au regard du
fait qu’il y a eu agression, mais il nous semble que les moyens qui ont
été mis en oeuvre sont évidemment disproportionnés par rapport à la
situation. Mais en même temps, force est de constater qu’il y a
aujourd’hui des milices, qu’elles sont puissamment armées,
vraisemblablement par des puissances étrangères et qu’elles ont
délibérément provoqué des incidents pour créer cette situation
d’affrontement militaire".
Le retour des réfugiés juste après le cessez le
feu. L’extraordinaire volonté de vivre du peuple Libanais.
Photo aérienne des quartiers sud de Beyrouth, avant.
Quartiers sud de Beyrouth, après. Cette photo a été prise
le 22 juillet, après seulement 10 jours de bombardements... Des pans
entiers de la ville étaient déjà effacés.
Ces 2 photos sont de http://www.digitalglobe.com/sample_imagery.shtml
Cana, 30 juillet 2006.
Sur une route du Liban. L’armée israélienne est
passée par là.