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ON RECHERCHE DES SOUS

G. Attal nous avait d'abord parlé d'un besoin de 10 milliards pour boucler le budget. Deux mois plus tard, ce chiffre est passé à 20 milliards puis 30 puis 35... Et ce matin, on découvre que ce sont finalement 60 milliards qu'il faut trouver pour tout simplement maintenir le déficit à 5 %.
60 milliards qui représentent uniquement les intérêts de notre dette, le deuxième poste budgétaire de l'État, juste après l'Éducation nationale. On nous avait averti que la situation serait pire que prévu, mais ce qu'on découvre aujourd'hui dépasse l'imagination.
Notre déficit est estimé à plus de 6 %, la France se classe désormais parmi les pires élèves mondiaux. Quelle honte de porter desormais le fardeau du plus gros déficit européen !
Comment se fait-il qu'aucun membre du gouvernement Attal n'ait documenté cette dérive ? Est-ce une dissimulation consciente ou une simple erreur d’analyse ? Dans tous les cas, c'est gravissime.
Un budget doit être voté par les représentants du peuple, et un écart de cette ampleur signifie que le gouvernement a fait dévier les finances sans validation parlementaire. C'est tout simplement inadmissible !
Une vraie question constitutionnelle se pose. Une loi de finances rectificative est indispensable en cas de dérive, mais cela doit être fait devant l’Assemblée nationale. Bercy ne peut pas décider des dépenses sans contrôle ! Et c'est ce e le gouvernement Attal a fait. La Cour des comptes qui a découvert cette dérive n’a qu’un rôle consultatif et ne peut pas sanctionner. Cette situation est une véritable crise constitutionnelle, plus grave encore que la crise institutionnelle occasionnée par la dissolution et l'absence de majorité claire.

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