Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Film

  • ENCORE 466 JOURS A TENIR

    LA PENSEE DU JOUR

    59362913.jpg

    « Si nous ne faisons rien, nous risquons des émeutes de la faim dans les pays les plus pauvres », a mis en garde  Sarkozy à propos de la spéculation sur les marchés agricoles. La faim de démocratie peut aussi faire chuter les régimes. Ne pas l'avoir compris à temps a exposé la France et son gouvernement aux soupçons de connivence avec Ben Ali. « Sans doute nous avons sous-estimé les aspirations du peuple tunisien à la liberté », a reconnu Nicolas Sarkozy, tout en revendiquant une obligation de « réserve » lorsqu'il parle de pays anciennement français. La Tunisie hier, l'Algérie demain ?

  • C'ETAIT LUNDI ,C'ETAIT CINEMA

    19182590_jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20091013_051249.jpg

    Stanislas Graff est un homme pressé. Héritier d’un véritable empire dont il est l’actionnaire principal, il est un capitaine d’industrie richissime. On l’appelle « Président ». Il est respecté et semble mener sa vie à fond de train entre les conseils d’administration, les réunions, les déjeûners avec des ministres qu’il peut interrompre pour aller rejoindre une de ses maîtresses, la préparation d’un prochain voyage avec le Président de la République. A la maison, il est un mari et un père aimant et aimé.

    Un matin, pas tout à fait comme les autres, alors qu’il sort de chez lui il est kidnappé par un commando cagoulé qui va lui faire vivre plusieurs semaines en enfer.

    Passés les premiers jours où tout le monde est effondré par la nouvelle et que chacun se demande, au boulot comme à la maison, comment réunir les 50 millions d’€uros exigés par les ravisseurs, les discussions évoluent jusqu’à décider que seuls 20 millions, pas plus, pourront être avancés par la société à condition que Stanislas les rembourse à sa libération.

    Bien que cette histoire soit tirée de celle du Baron Empain qui fut un véritable feuilleton policier en 1978, Lucas Belvaux l’a transposée de nos jours en gardant néanmoins toutes les étapes et abberation de cet enlèvement. Il se trouve que le « Président » en question ici comme le Baron de l’époque ne se révèle pas être l’otage modèle que l’on aimerait sanctifié vivant. En fouillant dans le passé, la vie privée et personnelle de Stanislas, la presse à scandales en révèle tous les aspects secrets. C’est à travers les journaux que la famille apprend qu’il était infidèle, souvent, qu’il entretenait une ou plusieurs maîtresses, qu’il avait des dettes de jeux considérables… En un mot il ne ressemble en rien à la victime idéale que la foule aime avoir en pâture pour s’identifier ou compatir, ou les deux.

    Plus que sur les conditions de détention du prisonnier, le réalisateur s’attarde sur les dégâts d’un enlèvement sur une famille, les conséquences sur la vie des proches, de l’entreprise et surtout les réactions qu’il engendre. Il s’interroge aussi sur le pouvoir insensé et nauséabond de l’argent. Surtout et dès lors que les divulgations sont faites, de victime, Stanislas se retrouve sur le banc des accusés. Ce qui se vérifiera encore davantage lors de sa libération où les jugements de toute part provoqueront la disgrâce, le rejet et l’abandon. Comme si le fait de ne pas être un homme irréprochable pouvait justifier la barbarie dont il est le jouet ! En matière de connerie on peut dire que chez l’homme « le pire n’est jamais décevant ».

    En ce qui concerne la séquestration de Stanislas, les kidnappeurs ont un certain sens du raffinement en matière de tortures physique et morale. Dès son arrivée, ils lui permettent d’écrire une lettre puis lui sectionnent un doigt qui est envoyé aux proches. Enchaîné par le cou dans le noir, constamment allongé dans une minuscule tente à l’intérieur d’une pièce sans chauffage, il sera abandonné sans contact avec l’extérieur ne comprenant pas les raisons pour lesquelles personne ne paie la rançon.

    Vers la fin ses conditions de détention seront quelques peu améliorées, il vivra dans une pièce, seul avec une télé.

    Yvan Attal dans le rôle de Stanislas est absolument à sa place. Aussi convaincant et crédible en patron surpuissant, sûr de lui, plein d’autorité et d’arrogance que fragile, vulnérable et bouleversant en victime. Ses tête-à-tête avec Gérard Meylan, un de ses « bourreaux » sont des moments stupéfiant où se mêlent la drôlerie et l’inquiétude.

    La fin relativement « ouverte » donne envie de connaître la façon dont Stanislas réagit à la dernière proposition de ses ravisseurs…

     

  • WELCOME

    Welcome de Philippe Lioret ***

    Le lundi c'est cinéma

     

    Welcome - Vincent Lindon et Firat AyverdiWelcome - Firat Ayverdi

    Simon est maître nageur à Calais. Il ne va pas très bien car il est en train de divorcer de la femme qu’il aime encore. Un jour, presque malgré lui Simon vient en aide à Bilal, un jeune Irakien du Kurdistan qui rêve de rejoindre sa belle qui vit en situation régulière à Londres. Alors qu’il échoue à faire la traversée dans un camion avec d’autres « migrants » et après avoir payé (cher) un passeur, Bilal prend la décision de tenter de traverser la Manche à la nage. Simon va tenter de le soutenir, de le dissuader (10 heures de nage dans une eau à 10°…) puis devant l'obstination du jeune homme de l’entraîner.

    Il FAUT voir ce film, car c’est le premier film hors la loi de tous les temps. Le fait qu’il ait fortement déplu à Eric Besson et au gouvernement  auquel il appartient me semble être un autre argument. Il faut savoir que la non-assistance à personne en danger est punie par l’article 223-6 du Code pénal. Aider des personnes en situation irrégulière est par ailleurs aujourd’hui passible de cinq ans de prison. Ces incohérences et contradictions sont parfois délicates à gérer pour les calaisiens compatissants, charitables, humains qui se retrouvent avec un échantillon du quart monde à leurs portes et l’interdiction de les aider sans risque de foutre leur vie en l'air à leur tour.

    Même l’Association Salam  qui n’a pas eu les honneurs d’une sortie en salle mais qui distribue nourriture et vêtements est parfois chassée manu militari des quais de Calais. Philippe Lioret nous montre et nous démontre ce quotidien de l’horreur de façon quasi documentaire mais sans pathos jamais et sans insister sur le côté misérable de ce que vivent ces personnes qui ont quitté leur pays -souvent-en guerre pour cet ailleurs qu’ils ont rêvé meilleur et qui les transforme en bêtes traquées. Le réalisateur rappelle discrètement qu’il y a une soixantaine d’années, aider les juifs pouvait s’avérer dangereux et l’inquiétude que peut inspirer cette assimilation.

    Il y a aussi et néanmoins beaucoup de cinéma dans cette histoire, un sens du suspens et de la narration impeccables qui en font un « vrai » film. La partie divorce de Simon qui justifie son attitude solitaire, triste, abandonnée est moins convaincante (bien que portée par un Vincent Lindon impérial) mais pour le reste,Philippe Lioret nous confronte à la révolte et au dégoût.

    Même s’il n’insiste pas lourdement sur l’aspect dramatique et bouleversant de la situation des migrants, on est pourtant saisi de honte et d’écoeurement. C’est peut-être aussi parce que j’ai vu ces « gens », que j’ai rencontré les bénévoles d'association  et pas uniquement au travers de l’écran que j’en suis encore plus bouleversé. En tout cas, ce qui se passe là-bas est bel et bien choquant et scandaleux, avec la mer du Nord (ou presque) pour dernier terrain vague .

    Face au jeune acteur non professionnel, Firat Avverdi, magnifique et convaincant, il y a Vincent Lindon imposant,magnifique,immense,

    au zénith...

    Welcome - Vincent Lindon

     

  • PARLEZ MOI DE LA PLUIE

     

    C'était mauvais temps j’ai vu ce lundi soir(lundi c'est Bacri) et j’en ai gardé une curieuse impression ; je ne peux pas dire que je me sois ennuyé, ça se laisse regarder sans déplaisir, les décors sont plaisants, les acteurs sont bien dans leurs rôles, Bacri impeccable dans son rôle d’éternel ronchon aigri et déprimé… mais c’est un film purement intello qui ne nous fait jamais entrer dans l’humanité de ces personnages que l’on regarde comme des insectes dans un bocal (tiens comme la scène avec la fourmi !), sans ressentir la moindre empathie pour eux ; alors que le cinéma, le vrai, le bon, c’est justement de nous rapprocher de personnages avec lesquels on n’a a priori aucun point commun, ce qui est exactement le cas ici… parfois cependant, une étincelle semble être sur le point de se produire (la scène la plus convaincante étant la colère de l’agriculteur contre Bruxelles), certains passages sont plus réussis, on sent que l’humanité va poindre, et puis non, tout retombe…

     A voir à la rigueur.

  • MON FESTIVAL DE CANNES

    1271971695.JPG

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Au festival du film de Cannes
    La semaine de la critique a sélectionné le film "LA FIN DE LA PAUVRETE" de
    Philippe DIAZ pour la journée particulière CINEMA et POLITIQUE
    Une manifestation est organisée dimanche 18 mai à 14 h du Palais Miramar aux
    marches du Palais
    "Marchons ensemble comme des affamés"
    Nous espérons une grande mobilisation contre la faim dans le monde
    Susan George Présidente d'honneur d'Attac,
    Joseph Stiglitz prix Nobel d'économie ancien économiste en chef et vice
    président de la banque mondiale,
    Eric Toussaint Président et fondateur du Comité pour l'Annulation de la
    Dette du Tiers Monde
    Seront présents pour un débat qui suivra la projection lundi 19 mai à 14 h
    au Palais Miramar en première mondiale
  • FESTIVAL DE CANNES AFFICHE

    583966377.jpg 

  • HAIR SUR ARTE CE SOIR

    Ne rater pas Hair sur Arte ce mardi 24 juillet

    Pour une fois que je fais de la pub pour la télé!

    Ce soir vous aurez l'occasion de réviser vos classiques soixantehuitards grâce à la rediffusion en prime time du célèbre film Hair.

    A vos magnétoscopes!

     

  • HIER C'ETAIT CINE

    Harry Potter et l’Ordre du Phénix de David Yates**

    Harry Potter et l'Ordre du Phénix - Daniel Radcliffe
    Harry Potter et l'Ordre du Phénix - Rupert Grint, Daniel Radcliffe et Emma Watson

    Harry est en cinquième année à Poudlard. Il retrouve ses amis Ron et Hermione, fonde « L’Armée de Dumbledore », enseigne (en secret) l’art de la défense, fait les yeux doux à une jolie fille, doit faire face à une nouvelle prof Dolorès Ombrage « La Grande Inquisitrice » tout en luttant contre la dualité qui l’envahit : le bien, le mal… tout ça quoi !

    Pas de résumé… on entre direct dans le vif du sujet par une (très belle) scène d’ouverture qui sera aussi étrangement l’une des plus animées. On pleure beaucoup Cédric (mort… oui m’sieurs dames MORT dans l’épisode IV, vous pourriez suivre un peu !) et il y a beaucoup de messes basses autour d’Harry. D’une part ses collègues « poudlardiens » le rendent responsable de la mort de Cédric (Cédric est mort, je vous dis !) et s’écartent pour le laisser passer avec dégoût, d’autre part ses profs se réunissent et murmurent à son approche (« chut : le vlà »). Harry est triste et perturbé, d’autant qu’en plus, il a de drôles de rêves et des visions. Harry doute et se bat aussi contre lui-même. De vrais problèmes de super héros en somme. Plusieurs révélations dans cet épisode bavard (mais ce n’est pas gênant) sur l’issue de « l’aventure », sur son père ; et aussi l’instauration d’un régime fasciste à Poudlard ; le premier baiser de Harry (très adolescent : sans les mains et à distance réglementaire), encore un mort… Bref, ça foisonne, on ne s’ennuie pas une seconde et bonne nouvelle, Harry prend de la consistance, s’impose et convainc ! Daniel devient acteur en somme…

    Et puis n’oublions pas David Thewlis, Brendan Gleeson, Emma Thompson, Alan Rickman (j’ai chaud…), Maggie Smith, Helena Bonham Carter, Gary Oldman (j’ai très chaud), Imelda Staunton, Jason Isaac, Ralph Fiennes (j’ai très très chaud), Michaël Gambon… Casting très God Save The Queen étourdissant.

    Un film avec plein de magie dedans : des lettres qui parlent, des livres qui volent, des feux d'artifice dragons, des bestioles ailées....