Ce sera ce samedi, dans l’enceinte jaune des Canaris nantais. Ou le samedi suivant à Delaune face au Montpellier Hérault du tandem Nicollin – Courbis. Tout est programmé, on n’arrête pas le train de l’histoire.
1998 + 2, ça fera 2 000. Le Stade de Reims qui véhicule avec fierté les vestiges d’un passé glorieux, n’est qu’à deux unités d’un tournant symbolique : son 2 000e but en Ligue 1. Un nouveau morceau d’histoire pour ce club modèle des années 1950, précurseur du jeu offensif en mouvement, appelé communément le football champagne.
Entre le 25 août 1945, date d’un Reims – Red Star (1-0, 2e journée de la saison 1945-1946), et le 3 octobre dernier celle de la courte mais précieuse victoire face à Bordeaux (1-0, 9e journée de la saison 2014-2015), le Stade de Reims aura fait trembler les filets adverses à 1 998 reprises en championnat de Ligue 1. Dans deux buts, l’équipe rémoise atteindra donc le seuil 2000e but dans l’élite, un cap symbolique atteint seulement par 14 clubs de l’Hexagone.
S’ils sont nombreux les illustres finisseurs ayant sévi à la pointe de l’attaque stadiste, le curseur de l’histoire s’attardera un instant sur le nom de l’auteur de ce 2 000e but historique. Ce pourrait être le Congolais Prince Oniangué ou le Morbihanais Gaëtan Courtet, les deux seuls buteurs en activité figurant dans la prestigieuse liste des Rouge et blanc dominée par le fameux quatuor Fontaine – Sinibaldi – Bianchi – Piantoni.
De 2,11 à 1,14 buts par match
L’histoire rappelle aussi qu’il a fallu 472 matches de Ligue 1 au Stade de Reims pour inscrire son millième but à ce niveau. Ce qui, au passage, représente l’effarante moyenne de 2,11 buts par match. Pour aller de mille à deux mille, le chemin a été beaucoup plus long : 664 matches (au minimum), et une petite moyenne de 1,14 but par match.
Il s’agirait presque d’un condensé de l’histoire du club rémois qui, dans les années 1940-1950, comptait dans ses rangs quasiment tous les meilleurs joueurs français. Hormis l’exception Appel, la représentation étrangère était réduite à sa plus simple expression. Elle s’installa dans les années 1970, lorsque la filière argentine fut exploitée pour tenter de relancer un jeu stadiste démodé au profit des Verts de Saint-Étienne.
Lorsque le Stade tenta de se réinstaller en L1 avec ses modestes moyens, il se heurta à un football devenu démesure, sans frontières ni garde-fous. Aujourd’hui, il s’agit avant tout de grandir et de pérenniser le club à ce niveau, en s’appuyant sur des buteurs d’un autre acabit que ne l’étaient les Flamion, Akesbi, Onnis, Leblond ou même un certain Robert Bérard, l’auteur du 1 000e but stadiste en L1, le 15 février 1959 à Strasbourg (2-0).
Les buteurs rémois en Ligue 1
1. Just Fontaine (1956-1962), 122.
2. Pierre Sinibaldi (1945-1953), 115.
3. Carlos Bianchi (Argentine, 1973-1977), 107.
4. Roger Piantoni (1957-1964), 106.
5. Abraham Appel (Pays-Bas, 1949-1954), 96.
6. René Bliard (1951-1959), 81.
7. Raymond Kopa (1951-1956 puis 1959-1967), 75.
8. Jean Vincent (1956-1964), 68.
9. Pierre Flamion (1945-1950), Léon Glovacki (1952-1957 puis 1960-1962), 65.
11. Hassan Akesbi (Maroc, 1961-1964), 48.
12. Francis Meano (1949-1953), Pierre Bini (1946-1949), 45.
14. Santiago Santamaria (Argentine, 1974-1979), 41.
15. Delio Onnis (Argentine, 1971-1973), 39.
16. Alain Richard (1966-1976), 34.
17. Armand Penverne (1949-1959), 33.
18. Jean Templin (1950-1956), 32.
19. André Petitfils (1945-1951), 31.
20. Michel Leblond (1950-1961), 30.
21. Bernard Lech (1971-1976), 25.
22. Michel Hidalgo (1954-1957), 23.
23. Paul Sauvage (1960-1964), 22.
24. Jean Paluch (1947-1950), 20.
25. Albert Batteux (1945-1952), Lucien Muller (1959-1962), Claude Dubaële (1959-1963), 19.
28. Milan Galic (Yougoslavie, 1970-1973), 18.
29. Robert Siatka (1955-1963), 17.
30. Jean Prouff (1948-1950), César Laraignée (Argentine, 1972-1977), 16.
32. Christian Coste (1977-1978), 13.
33. Abdallah Azhar (Maroc, 1958-1962), Robert Bérard (1958-1960), Robert Rico (1971-1973),Prince Oniangué (2013-), 12.
37. Robert Lamartine (1957-1959), Louis Bourgeois (1963-1967), Jean-François Jodar (1970-1975), Didier Simon (1972-1976), Jacky Vergnes (1975-1976), Gaëtan Courtet (2012-), 11.
43. Pierre Ranzoni (1945-1947), 10...
En rouge les joueurs avec qui j'ai joué