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  • JEAN GLAVANY N'A PAS TORT

    Je m’adresse à ces 33 socialistes qui se sont abstenus  sur le Projet de loi rectificatif de financement de la sécurité sociale : vous avez tort !
    Non pas sur le fond bien sûr : le projet qui était proposé était déséquilibré, doux sans distinction pour les chefs d’entreprises même rentiers, dur sans distinction pour les ménages. Soit. Je l’ai dit, nous l’avons tous dit, comme vous, avec vous.
    Et nous avons obtenu des améliorations.
    Insuffisantes ? Peut-être. Sans doute. I...l faudra faire mieux la prochaine fois.
    Non, la réalité, c’est que vous avez tort, politiquement. Triplement tort :
    D’abord parce qu’il est trop facile de voter les baisses d’impôts et de voter contre les économies qui vont avec. A vous traduire, on aurait accru le déficit ?
    Ensuite parce que vous n’avez pas compris le caractère institutionnel du « fait majoritaire » dans la Vème République. Dans la Vème République, la majorité parlementaire doit soutenir le gouvernement, point. C’est dur à avaler ? Peut-être, mais c’est la Vème république.
    Enfin parce que nous sommes tous des députés socialistes, élus après avoir été désignés par les militants socialistes pour inscrire notre action dans le cadre du Parti Socialiste et de son groupe parlementaire. Avec ses règles et sa discipline. Partout, dans nos collectivités, la règle de base de la majorité, c’est la solidarité budgétaire. Il ne fallait pas y déroger.

    Jean Glavany

  • INTERNET :ESPACE DE LIBERTE

     

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    Même si des abus existent comme dans n’importe quel média, Internet demeure un formidable espace de liberté. Rien d’étonnant, du reste, que les révolutions de l’autre côté de la Méditerranée aient trouvé sur la toile un moyen de mobilisation et de diffusion de l’information. Partielle ? Evidemment. Partiale ? Parfois, mais à chacun d’en mesurer l’importance et de faire respecter l’équilibre entre droits et devoirs. La loi le permet déjà. Comme il appartient à tous de faire la part entre l’info et l’intox.

    Alors pourquoi cette offensive contre la liberté numérique ? Pas uniquement parce que voici quelque temps, Henri Guaino, Conseiller de Nicolas Sarkozy, expliquait que « Internet n’est pas encore un espace mûr » et que « la transparence absolue, c’est le totalitarisme ». Ni, sans doute parce que Jacques Séguéla estime que le Net est « la plus grande saloperie qu'aient jamais inventée les hommes ». De ce fait, celui qui à cinquante ans ne possède pas de Rolex et n’a jamais surfé sur la toile a-t-il raté sa vie ?

    Le Net aura, qu’on le veuille ou non, permis de libérer la parole bonne ou mauvaise, mais, là encore, à chacun d’utiliser son droit de réponse. Un petit clic ne suffit pas (toujours) à répondre à une grande claque, mais l’expression demeure possible. Du reste, combien d’internautes – ici comme ailleurs – utilise ce droit légitime ?

    Or, il semble aujourd’hui que cet espace gêne ou plutôt que le combat pour son contrôle fasse de plus en plus rage. De manière détournée ou sans dissimuler le souhait de maîtriser ce qui se dit et s’écrit, par décret, le Gouvernement cherche à limiter l’accès à certaines pages sous couvert de menaces à l’ordre public. Pourtant, les contenus manifestement illicites peuvent déjà être interdits.

    Alors qu’après les récentes émeutes, dans des amalgames liberticides, certains Britanniques appellent à dénoncer « les rats en capuche », verra-t-on demain interdites les souris sans chaperon ? En fonction de l’intérêt du filtreur, chacun comprend ce que filtrage veut dire. Alors face à l’arbitraire, un petit clic pour une grande cause : Cliquez ici pour signer la pétition!

  • MARTINE AUBRY A RAISON

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    Mr Frêche est un grand habitué des petites phrases nauséabondes et de polémiques stériles qui font parler de lui. Dans une région où le Front National a longtemps fait de gros scores, il sait exploiter la vaine démagogique pour conquérir et garder le pouvoir. Mais le rejet de l'autre, de l'étranger ou simplement de celui qui est différent, le juif, le noir, n'est pas son seul créneau.

    Mr Frêche se fait aussi le parangon d'autres oppositions qui fleurent bon le poujadisme : celle des élites parisiennes contre le bon peuple de Province, celle des technocrates contre les gens de terrain, celle des intellectuels contre les défenseurs d'une culture populaire.

    Dans une société aussi mal en point que la nôtre, il utilise sa faconde méridionale, son don de la rhétorique pour caresser dans le sens du poil toutes les peurs, tous les rejets. Pourtant, le Président de la région Languedoc Roussillon n'est en rien un perdreau de l'année. Universitaire, diplômé d'HEC, il fait partie de l'élite. Elu de la république depuis presque 40 ans, il fait lui aussi partie intégrante de ces cumulards dont les Français ne veulent plus.

    Toutes ses allusions passées contre les harkis, les noirs de l'équipe de France de football, ne sont pas des propos de quelqu'un qui se serait laissé emporter par sa fougue et son bagou. Il est trop intelligent et a trop de métier pour cela. Ces propos ne doivent rien au hasard, ils sont le résultat d'une méthode politique qui depuis 40 ans met tout en oeuvre pour conquérir le vote pied noir, important dans la région, au risque de franchir régulièrement la ligne jaune.

    Assurément, Mr Frêche a mené une politique de progrès à Montpellier ou à la région, pour autant, il n'est pas le seul, d'autres dans leurs collectivités le font aussi. Mais pour être de gauche, pour se revendiquer du parti de Jaurès ou de Blum comme il le fait, il ne suffit pas d'avoir une politique en matière sociale, culturelle, ou économique qui soit progressiste.Etre de gauche, c'est aussi défendre des valeurs d'humanisme, de respect de l'autre, valeurs que l'ont ne retrouve pas dans les saillies de l'élu du Languedoc. Etre de gauche, c'est aussi respecter le pacte républicain et se comporter en démocrate respectueux de la parole de l'autre. Si on en croit les nombreux comptes-rendus des débats au conseil régional du Languedoc Roussillon faits par la presse, Mr Frêche bafoue régulièrement ces préceptes.Mr Frêche, n'est plus digne de représenter la gauche parce que ses propos tournent le dos à tout ce qui fait l'histoire de ce camp politique. En se comportant comme il le fait, il donne des gages à l'électorat le plus réactionnaire et conservateur du Languedoc, il légitime des idées nauséabondes et terni un bilan politique qui pourrait être bon.

    Pour toutes ces raisons, Martine Aubry, et avec elle la direction du Parti Socialiste a eu raison de refuser son soutien à la candidature de Frêche. Cette posture arrive tard , mais elle était nécessaire. Il devenait urgent de rappeler qu'on ne peut pas tout dire ni tout faire en politique, que même dans ce milieu de requins, il y a des valeurs morales avec lesquelles on ne doit pas transiger. Surtout si on est de gauche et que l'on est élu au nom de ces valeurs.

    Certes, la liste soutenue par le PS ne gagnera peut être pas les élections. Certes, Mr Frêche en se posant comme le défenseur des sans grades, peut rester président de la région Languedoc Roussillon. Pour autant, le geste de Martine Aubry qui consiste a préférer ses valeurs à la conservation d'une région, est fort. Cet acte politique ne vaut pas que pour les régionales, sur le long terme, Martine Aubry a posé des jalons importants, ceux d'une femme ferme sur ses convictions et ses valeurs, qui ne transige pas avec l'image qu'elle se fait de la gauche.

  • LA RECONQUETE

         Entre «l'ordre juste» de Ségolène Royal et le «libéralisme» philosophique de Bertrand Delanoë, que va-t-il se passer à la gauche au PS ? Un courant qui doit exister dans le débat du congrès de Reims,et qui doit s’organiser autour d’un projet pour entrer en scène avec un texte. Il faut éviter un nouveau congrès de Rennes, qui ne proposera que le choc de deux profils sans différence majeure de ligne                                                                                                                                        

    Élargir le débat   

    L'avenir de la gauche française ne peut pas consister à mimer le New Labour ou le SPD des années 1990 ; l'avenir du PS ne peut pas être le passé de la social-démocratie européenne.  Un discours politique influencé par une forme de déclinisme, de fatalisme, développés y compris, parfois, dans les rangs socialistes a pour conséquence d'empêcher l'émergence d'une alternative à la pensée dominante est regrettable

    L'élection de Nicolas Sarkozy est l'aboutissement de la défaite culturelle de la gauche, résultat de batailles qui n'ont pas été menées. Les socialistes doivent tourner cette page. Mais pour en ouvrir une nouvelle,la gauche socialiste doit mettre l'accent sur le rôle de l'État (en plaidant pour une réforme fiscale), sur la place des services publics ou sur la réorientation des politiques européennes, par exemple. 

     A priori minoritaire,ce courant doit pouvoir s'élargir et créer une troisième force:La Reconquete 

  • LE P.S AUJOURD'HUI



    La société des socialistes, le PS aujourd’hui

    Rémi Lefebvre, Frédéric Sawicki, Editions du croquant, octobre 2006

    Rédigé quelques semaines avant la désignation du candidat socialiste à l’élection présidentielle, cet ouvrage s’intéresse décrit le parti pivot de la gauche française, ses faiblesses et ses forces, sa vision de la société, ses processus de sélections, sans entrer dans les choix des personnes et des stratégies de chacune.

    Lire la suite: http://www.eglantine.info/index.php/?Notes-de-lecture