MENACE POUR LES ECONOMIES REGIONALES
Le réchauffement climatique "remet gravement en question la fiabilité de l'enneigement" dans les stations de ski des pays alpins en Europe et "menace les économies régionales" tributaires du tourisme d'hiver, selon une étude qu'a rendu public mercredi l'OCDE. "Les Alpes sont particulièrement sensibles aux changements climatiques et le réchauffement récent y a été près de trois fois supérieur à la moyenne mondiale", note l'étude. Actuellement, on considère que 90% des domaines skiables alpins de moyenne ou grande taille, soit 599 domaines sur 666, bénéficient d'un enneigement naturel suffisant, soit une couche d'au moins 30 cm de neige, pendant au moins 100 jours par an, relèvent les auteurs. Les 10% restants sont déjà soumis à des conditions précaires.
Une hausse de la température de 1°C, de 2°C ou de 4°C à l'avenir pourrait ramener le nombre de domaines skiables jouissant d'un enneigement fiable à 500, 400 ou finalement à 200", prévient l'OCDE. Ce n’est pas le moment de publier de telles nouvelles alors que la France active et dynamique prépare ses skis !
Une étude de Greenpeace intitulée "changement climatique: quels impacts en France?", publiée en 2005 aboutissait pourtant déjà à des conclusions similaires à celles de l'OCDE. Un réchauffement moyen de 2 degrés par rapport aux conditions de la décennie 1980-1990, entraînerait une diminution de la durée d'enneigement de 5 à 4 mois (entre 1500 et 2500 mètres) dans les Alpes du nord et de 3 à 2 mois dans les Alpes du sud. Dans les deux cas l'épaisseur du manteau neigeux serait réduite de 40 à 50 %. "Les études récentes suggèrent une probable remise en cause de l'existence même des stations de sports d'hiver de moyenne montagne", concluait également l'étude de Greenpeace. Des milliards d’€ d’investissements vont se révéler inutiles et donc improductifs. Et le malheur guette notre société qui consomme de plus en plus de sport… d’hiver : les bronzés ne pourront plus faire de ski et ce n’est véritablement pas le top pour le moral et pour les finances des stations n’ayant pas massivement investi dans des canons à neige artificielle. Ils n’auront même plus la possibilité d’aller se dépayser sur la banquise