Les faits les plus graves viennent de la main mise du ministre-candidat-de l'intérieur sur tous les services de police. A tous les niveaux ses proches sont en mesure de lancer n’importe quelle enquête discrète, effectuer toutes les manipulations médiatiques qu’ils souhaitent, rassembler des éléments utilisables dans cette vaste intoxication de vérités et d’odieux mensonges qui va débuter. On vient de le voir avec le coup monté et manqué de l’ISF. On le verra certainement avec d’autres actions savamment distillés depuis la Place Beauvau.
Le ministère de l'Intérieur a, par exemple, formellement démenti dans un communiqué l'information selon laquelle il aurait demandé aux Renseignements généraux (RG) une enquête sur un membre de l'entourage politique de Ségolène Royal. Les responsables socialistes ont en effet vivement réagi hier à un article du Canard enchaîné accusant Nicolas Sarkozy d'avoir diligenté une enquête sur l'ex-dirigeant de Greenpeace France Bruno Rebelle ex-directeur de Greenpeace France qui a rejoint récemment l'équipe de campagne de Ségolène Royal. Et ce sur "ordre en provenance du cabinet" du ministre de l'Intérieur. Mais bien entendu c’est absolument faux. Et d’ailleurs, bien malin celui qui pourra le prouver . A moins qu’un autre général méticuleux comme Rondot ait pris soigneusement des notes les jour de… la réunion interministérielle.Et en plus il faudra qu’il les emportent avec lui dans sa retraite ! Le Canard Enchaîné cite un fonctionnaire des RG, selon lequel "s’il y avait la moindre chance de lui accrocher une casserole, fallait y aller", et affirme que la section enquête des RG produit "note sur note" à l'usage du ministre et candidat de l'UMP avec "de nouveaux noms à épingler