Il faisait chaud, dimanche 29 avril à Bercy, et Nicolas Sarkozy transpirait beaucoup. LCI diffusait en direct les images du dernier grand meeting du candidat UMP. "Mai 1968 nous avait imposé le relativisme intellectuel et moral. Les héritiers de mai 1968 avaient imposé l'idée que tout se valait, qu'il n'y avait donc désormais aucune différence entre le bien et le mal, le vrai et le faux, le beau et le laid. Ils avaient cherché à faire croire qu'il ne pouvait exister aucune hiérarchie des valeurs. D'ailleurs, il n'y avait plus de valeurs, plus de hiérarchie. Il n'y avait plus rien du tout !", disait-il. L'air est connu. Mai-68, voilà l'ennemi ! Tout cela, c'est chienlit et compagnie ! L'école de Jules Ferry est tombée par terre.Soudain, il n'y a plus eu de respect pour le savoir, plus de classement, et même plus de notes. C'était la revanche du mauvais élève sur le bon. Jusque-là, pas de surprise. Mais, à cette vieille chanson, Nicolas Sarkozy a ajouté dimanche des couplets nouveaux. Et là, il fallait se pincer pour le croire. L'orateur transpirait toujours autant. "L'héritage de mai 1968 a introduit le cynisme dans la société et dans la politique. Voyez comment le culte de l'argent roi, du profit à court terme, de la spéculation, comment les dérives du capitalisme financier ont été portées par les valeurs de mai 1968", disait-il. La spéculation boursière fille de Mai-68, il fallait oser cette filiation. Les manifestants de ce lointain mois de mai étaient allés à la Bourse pour y mettre le feu .
Il est interdit d’interdire
Dessous les pavés, c’est la plage !
Soyez réalistes, demandez l’impossible !
Désirer la réalité, c’est bien ! Réaliser ses désirs, c’est mieux !
Le rêve est réalité
L’imagination prend le pouvoir
Nous ne voulons pas d’un monde où la certitude de ne pas mourir de faim s’échange contre le risque de mourir d’ennui
Je suis marxiste tendance Groucho
Déboutonnez votre cerveau aussi souvent que votre braguette
Les utopistes sont ceux qui croient qu’en changeant les structures sociales, on changera l’esprit des hommes
Je décrète l’état de bonheur permanent
Vivre sans temps mort, jouir sans entraves
L’économie est blessée, qu’elle crève !
L’œuvre d’art à venir, c’est la construction d’une vie passionnante
Consommez plus, vous vivrez moins
Ce n'est qu'un début, continuons le combat !
Comment peut-on penser librement à l'ombre d'une chapelle ?
Cours, camarade, le vieux monde est derrière toi.
Elections, piège à cons !
Etes-vous des consommateurs ou des participants ?
Faites l'amour pas la guerre !
Fermons la télé, Ouvrons les yeux.
À bas la charogne stalinienne
L'alcool tue. Prenez du L.S.D.
L'art est mort, libérons notre vie quotidienne.
L'art est mort, ne consommez pas son cadavre.
À bas les groupuscules récupérateurs
L'agresseur n'est pas celui qui se révolte mais celui qui affirme
À bas la société de consommation.
Crier la mort c'est crier la vie
À bas la société spectaculaire-marchande.
C.R.S. qui visitez en civil, faites très attention à la marche en sortant
Examens = servilité, promotion sociale, société hiérarchisée.
Avant donc que d'écrire, apprenez à penser.
Abolition de l'aliénation
Faites l'amour et recommencez
À bas le crapaud de Nazareth
Je ne veux pas perdre ma vie à la gagner.
La beauté est dans la rue.
Les murs ont des oreilles. Vos oreilles ont des murs.
C.R.S, S.S.
Le monde est de taille moyenne.
Un flic dort en chacun de nous, il faut le tuer
N'ayez pas peur du bonheur : il n'existe pas.