Dignité ?
Il a fait son devoir. Dans tous les sens du terme.
Jacques Chirac avait à résoudre une équation de collégien : comment soutenir Nicolas Sarkozy sans donner l'impression de le soutenir et tout en le soutenant quand même ? Il s'en est tiré comme il a pu. Ce fut une déclaration parfaitement centriste, tiède à souhait et dénuée de toute intensité. Nous sommes nombreux, à trouver quelque similitude avec le ton employé par le candidat Chirac en 1981 quand au soir du premier tour il déclara qu'il ne pouvait « que voter pour Valéry Giscard d'Estaing ».
Cette fois, il nous a expliqué poliment, en substance, qu'il ne pouvait que voter pour Nicolas Sarkozy, le chef du mouvement politique que le président a lui-même fondé... On se doute que ce ne fut pas une partie de plaisir et on imagine que le chef de l'Etat a probablement eu besoin d'une bonne Corona bien fraîche pour se remonter après ce morceau de bravoure