Pour Charles Pasqua, les promesses n'engageaient que ceux qui les écoutaient. Pour le Gouvernement, les chèques en bois distribués avant les élections sont surtout à rapprocher de la langue du même nom.
La ville est peut-être un enjeu de civilisation. Elle souffre aujourd'hui de n'être qu'un enjeu électoral. Pour 4000 policiers supplémentaires dans les banlieues, combien en moins dans le reste de la France en prenant en compte la décision du Président de la République de supprimer un fonctionnaire sur deux ?
A un mois du premier tour de scrutin, Nicolas Sarkozy reprend ses suppliques. L'immigration (re) devient à la mode avec les quotas ethniques « utilement » réactivés par Brice Hortefeux. Le Président lui-même s'applique à satisfaire quelques-unes des promesses de l'élection (précédente).
Salariés de chez Michelin, buralistes, retraités, chauffeurs de taxis : chacun y trouvera son compte et surtout que personne ne puisse laisser entendre que le Président recule. Comme les sondages, il avance … à reculons !
Même si surtout ces nouvelles annonces évitent de (re) parler du quotidien, d'évoquer les franchises médicales ou de s'interroger sur le déficit (record) du commerce extérieur !
Avec 4,3 milliards de perte en décembre, la balance commerciale de la France chute à 39,2 milliards d'euros pour l'année 2007 ; soit un trou de 11 milliards supplémentaires par rapport à 2006.
Pendant ce temps, les Allemands qui utilisent la même monnaie et paient le même prix le baril de pétrole affichent, quant à eux, un excédent de 200 milliards !
Pour nombre de Ministres, la cause du malaise est simple : la France va mal. En fait, elle est d'abord mal gouvernée.