Sous l'administration Bush, la torture a été largement employée contre les terroristes ou supposés terroristes. Ce sont des méthodes condamnées par les lois internationales et américaines.
La nouvelle administration, sous les directives d'Obama renonce à ces méthodes et publie des notes sur les types de tortures utilisés. Mais le Président américain veut protéger les agents qui ont utilisé ces techniques d'interrogatoire très poussé. Il y aurait des actions illégales et interdites, mais les tortionnaires n'auraient fait que leur devoir !
Cette position est très ambiguë, et elle est condamnée par les défenseurs américains des droits de l'Homme .
Voici l'analyse de la tribune de Genève:
Mettre à nu le suspect, le menotter, le confiner, lui mettre une couche-culotte, exiger l’immobilité, le gifler par surprise, le projeter contre un mur, le priver de sommeil jusqu’à 96 heures d’affilée (mais 180 heures au maximum), le mettre en présence d’un insecte qu’il croit dangereux, le soumettre à une simulation de noyade (waterboarding), puis remplacer ses repas par un liquide fade…
La liste fait froid dans le dos. Ces supplices sont minutieusement détaillés dans quatre mémos secrets de la CIA, publiés jeudi par la nouvelle administration américaine. Il s’agit des techniques d’interrogatoire recommandées sous l’ère Bush pour faire parler des terroristes présumés. Ces méthodes, Barack Obama les a bien sûr dénoncées et interdites dès sa première semaine de présidence, estimant qu’elles «ont miné notre autorité morale et n’ont pas amélioré notre sécurité». Poussé par les organisations de défense de droits de l’homme, il avait promis de révéler ces documents compromettants. C’est donc chose faite.
Pourtant, la colère gronde. Car dans le même temps, Barack Obama vient d’annoncer qu’il ne s’en prendrait pas aux tortionnaires de la CIA. «Ceux qui ont fait leur devoir en se basant avec bonne foi sur les conseils légaux du Département de la justice ne seront pas poursuivis.» Il ajoute même: «Nous devons protéger leur identité de façon aussi vigilante qu’ils protègent notre sécurité.» D’ores et déjà, son ministre de la Justice Eric Holder a précisé qu’il fournirait des défenseurs à ces personnels s’ils venaient à être interrogés par un tribunal