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1,60 € PAR JOUR

Paulette, retraitée, et Isa,sans emploi habitent Antibes. Elles se dépannent au Secours Populaire.Elles témoignent du quotidien de ceux qui, comme elles, vivent la précarité.

« La misère, elle est partout et apparaît sous toutes ses formes. Elle est souvent cachée. Quand on nous parle de baisse du pouvoir d'achat et de crise, nous, on connaît ça depuis toujours. Être précaire, on s'en rend vraiment compte quand on fait notre budget.

Une fois le loyer, l'électricité, le gaz et les transports payés, il reste, selon les situations, de 1,60 à 5,80 € par jour et par personne. Pour la nourriture, l'habillement,et le reste. Imaginez-vous vivre avec si peu... On jongle:des fois on paie le loyer un mois ; le mois d'après on paiera le gaz, mais pas le loyer. Nous sommes toujours en dette.

Parfois, dans les familles, on dispose d'une paire de chaussures pour deux. Et tout augmente, mais pas les revenus. Même les loyers en HLM sont devenus chers. »

« On ne peut même pas faire d'extra avec nos enfants. Les emmener à Mc Do, ce n'est pas possible. La priorité,l'obsession,c'est de les faire manger tout le mois. Les habiller correctement et proprement, pour ne pas subir la honte à l'école. Et les relations avec cette dernière ne sont pas simples, quand on est précaires.

« On nous ferme les portes »

Il y a aussi des gens qui ne savent pas lire ni écrire. Ils ne peuvent pas aider leurs enfants et ils ont tellement honte qu'ils ne vont pas les chercher à la sortie des cours ni discuter avec les enseignants.

En ce qui concerne la santé, même quand on a la CMU (Couverture maladie universelle), il y a des médicaments qui ne sont plus remboursés et qu'on ne peut pas se payer. On ne peut pas se soigner comme tout le monde. On nous considère comme des moins que rien, avec une étiquette de cas sociaux alors qu'on a des choses à apprendre aux autres. Malgré nos efforts pour nous relever et avancer, on nous ferme les portes. Il faut que les institutions nous acceptent et nous respectent. »

 

 

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