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FETE DES PERES

Le jour de la fête des pères il était courant que j'offre au mien des cigares , des havanes bien sur  du Camarade Fidel  , bien que mon père était un fumeur de cigarettes roulées.

Je me souviens trés  bien de l' importance du  roulage des cigarettes à la main. Un rite. Il  prenais  la feuille de Job ou de Rizla + je ne sais plus quelle marque avait sa préférence et on la pliait en deux, puis il la reposait au bout de l’index et du pouce réunis.

Il prenait alors dans la blague à tabac  une grande pincée de bleu , qu’il mettait  dans le papier. Là il  faillait faire  bien attention à se mettre au dessus de la table parce que l'excedent de tabac se répandait un peu partout, il ne faut pas gacher. D’où l’avantage supplémentaire que représente la toile cirée .

Ensuite il faisait rouler le tabac entre les deux pinces des deux mains qui devaient se toucher. Quand le tabac est bien dedans la feuille, un coup de langue sur la gomme et c’est bon . Arrase des deux extrèmités et enlévement du surplus .

 Allumge  avec un briquet à essence et le papier  prend tout de suite une couleur brune, et il se tache de noir aux endroits où la salive l’a humecté. Pour finir, suivez-moi bien, on ouvre de nouveau la blague  et on ramasse le tabac tombé sur la table, jusqu’au dernier brin, merci la toile cirée,  on range le  tout .

C’est plus que de l’habileté qu’il faut pour faire ça. Il faut aimer faire ça. Parce qu’en plus, ça permet de se concentrer, de fixer  son attention. N’interrompez jamais un fumeur  qui roule sa cigarette . Il ne vous répondra pas.

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