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SITUATION DES MIGRANTS A MENTON

Situation des migrants à Menton : la haine ou la fraternité ?

 

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La xénophobie a été à ce point banalisée ces dernières années que dans la course électoraliste à l’échalote raciste, la surenchère est de mise. Quitte à piétiner une des valeurs fondatrices de la République : la fraternité.

 . Heureusement ce sont aujourd’hui les citoyens, anonymes et militants, ainsi que les associations, qui s’acharnent à apporter quelque réconfort à ces réfugiés, qui représentent l’honneur de la France et nous tenons en premier lieu à saluer leur courage et leur dévouement.

Cette crise humanitaire sonne aussi comme un double échec : Celle d’une Union Européenne « forteresse », toujours prompte à s’ériger en donneuse de leçons de « droits de l’homme » pour mieux les piétiner et où la solidarité vaut pour les banques privées renflouées par milliards avec générosité mais surtout pas pour ceux que le malheur pousse sur ses rivages. Celle aussi de sa politique étrangère erratique, subordonnée aux intérêts des USA dans le cadre de l’OTAN, et qui n’aura pas peu contribué à plonger des pays dans le chaos dont l’afflux actuel de réfugiés n’est qu’une des conséquences. 

Celle enfin de cette banalisation continue de la haine de l’autre dans l’espace républicain qui en amène certains, avec l’œil rivé sur les prochains scrutins, à faire que la France tourne le dos à son histoire et à ses valeurs, allant même jusqu’à remettre en cause le droit du sol, élément constitutif de la nation depuis la Renaissance.

Combien faudra-t-il encore de morts en Méditerranée, combien de drames humains avant une prise de conscience collective des peuples et des États que la réponse durable à ces drames ne pourra être que globale et solidaire ?

Quand cessera l’exploitation honteuse de ces situations de détresse à des fins démagogiques et électoralistes par ceux qui pensent que la peur de l’autre reste un filon inépuisable ? Comment prétendre combattre le racisme quand on le légitime dans l’espace républicain ?

 

Aujourd’hui le premier devoir est celui de la solidarité et le premier exemple à donner devrait être celui de la dignité. Celle à laquelle s’accrochent ceux qui se voient ballotés d’une frontière à l’autre aujourd’hui.

Valérie TOMASINI  -   Francis TUJAGUE

 

 

 

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