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municipales 2014

  • INAUGURATION DU LOCAL DE NOTRE CANDIDATE

     

     

     

    Voici dans son intégralité le texte du discours de Michèle Muratore lors de l’inauguration du local de campagne, le Samedi 11 Janvier 2014 :

     

    Traditionnellement on commence par des « Merci ».

     

    Je voudrais tout d’abord vous remercier, vous antibois(e) et juanais(e)s qui ont accordé leur confiance à Bernard et moi-même en 2008. Qui m’ont soutenue dans les moments difficiles par des messages de soutien et de sympathie. Qui ont participé, en fonction de leurs disponibilités, à la préparation collective des conseils municipaux.

    Sans vous rien n’est possible.

    Je voudrais remercier Patrick Allemand d’être là. En ce moment ce n’est pas simple, il est lui aussi en campagne et libérer un peu de temps pour soutenir les camarades, c’est faire un gros effort. Merci de ta présence

    Je voudrais remercier aussi Marc Daunis d’être là bien sûr, mais j’ai envie de dire d’être toujours là. Merci pour ton soutien et ton aide sur les dossiers de la CASA. Mais je reviendrai sur la CASA plus tard.

    Je voudrais remercier aussi Arnaud, directeur de campagne, travail très important, mais qui est aussi notre infographiste, qui a fait un super travail, charte graphique, le site internet, les réseaux sociaux : je vous recommande d’aller les voir et de vous inscrire à notre newsletter. Il a même réussi à mettre « ma binette » partout.

     

    Avant de parler du futur je voulais revenir sur le mandat qui s’achève.

    Contrairement à ce que dit le Maire, quoi qu’il ne nous l’a jamais dit directement, mais quand il le dit toute l’opposition peut se sentir visée (la démocratie est bien loin) : ce mandat n’a pas été inutile pour les antibois.

    Je voudrais juste citer quelques exemples pour tous ceux qui disent « A quoi bon ? A Antibes c’est ça ne sert à rien »

     

    Non, à Antibes ça ne sert pas à rien de se mobiliser.

     

    Des victoires sont possibles pour le bénéfice des antibois :

     

    • Le prix des repas dans les cantines en fonction du quotient familial
    • L’accès à la cantine de tous les enfants sans tenir compte de la situation juridique des parents
    • Le prix de l’eau – si nous n’avions pas mis la pression sur la régie il n’aurait sans doute pas autant négocié avec Veolia – il faudra revenir sur ce contrat pour que les antibois qui habitent dans un collectif bénéficient eux aussi du prix le plus bas
    • L’augmentation du Fonds Social Eau sur lequel il faudra revenir aussi nous avions proposé qu’il ne soit pas géré par Veolia – il faut désigner un travailleur social réfèrent
    • Une clause d’insertion sociale dans les marchés passés par la ville
    • Le tirage au sort des membres des conseils de quartier – précédemment les membres étaient choisis par le Maire
    • La signature d’une convention avec « Cultures du cœur », association qui fait de la médiation culturelle auprès des publics en difficulté. C’est la première pierre de l’élaboration d’une charte de l’utilité sociale. Qui mettrait un peu plus de transparence dans l’attribution des subventions. Des villes, des départements, des régions, dont la région PACA ont signé avec les associations subventionnées une telle charte.

     

    Je citais là simplement quelques exemples de ce que nous avons obtenus en étant minoritaires, alors imaginez si nous étions majoritaires, lorsque nous serons majoritaires !

     

    Je voudrais maintenant parler d’Antibes et des antiboi(se)s et donner quelques chiffres. Non ne vous inquiétez pas, je vais juste prendre quelques éléments. Mais ces chiffres permettent de voir que la politique suivie par l’actuelle majorité ne répond pas aux besoins des antibois.

     

    Antibes est la 37° ville la plus riche de France. Les hauts revenus sont plus élevés qu’ailleurs.
    Mais près de 16 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté.
    28 % des enfants de la ville sont en situation de pauvreté.
    Il y a 2 100 allocataires au RSA et 2 700 bénéficiaires de la CMU-C

     

    Depuis plusieurs années la ville perd des habitants et gagne des résidences secondaires. Lorsque les loyers sont trop élevés, les ménages vont habiter ailleurs. La politique actuelle, qui consiste à négocier avec les promoteurs des logements sociaux dans le parc privé, a un effet inflationniste sur les prix, le promoteur se rattrape sur les autres logements. Et les logements ne sont plus accessibles aux actifs, donc augmentation des résidences secondaires.

    Les antibois de moins de 30 ans dépensent pour leur logement plus de 21 % de leurs revenus, déduction faite des éventuelles aides.

    Un effort a été fait depuis que le logement est de compétence CASA. Mais le taux de logements sociaux est autour de 7 %, encore très loin des 20 % exigés par la loi SRU. La nouvelle loi Duflot exige 25 %.

    Lorsque j’ai demandé au Maire comment il comptait atteindre le taux de 25 %, il m’a répondu qu’il ne l’atteindrait pas que ce n’était pas utile, qu’il n’y avait pas de besoins. Or, il y a près de 2 000 demandes en attente et la ville paie plus de 900 000 euros par an de pénalités pour non atteinte du quota de logements sociaux.

     

    Il faut aussi revoir les critères du Fonds Social Logement. Les demandes d’aide sont refusées au prétexte que le montant du loyer est trop élevé par rapport aux ressources du ménage.

    Mais quand il n’y a pas de logements sociaux, il faut se loger dans le parc privé.

    J’appelle ça la double peine, un loyer très élevé et en plus pas d’aide.

     

    A Paris, avec Bertrand Delanoë en 2 mandats, le pourcentage de logements sociaux est passé de 13.4 % à 20.5 %. Le foncier n’est pas moins cher à Paris qu’à Antibes. Si c’est possible à Paris ce doit être possible à Antibes.

     

    Les moins de 30 ans dépensent plus de 16 % de leur budget pour les transports.

    Mais le seul projet qui devrait améliorer les transports en commun, ne desservira pas la ville.

    Le choix d’un bus au lieu d’un tram et le départ de la gare multimodale ne permettront pas de dégager la ville des embouteillages et d’améliorer les déplacements des antibois. Je dis bien bus, ce ne sera pas un tram mais un bus. Seule amélioration, une voie de circulation dédiée qui devrait permettre de raccourcir les temps de trajet.

    Un bus réellement efficace doit partir d’Antibes les Pins et de la gare d’Antibes Est-Biot pour desservir la ville.

     

    Tout est lié, les transports en commun, le plan de circulation et le stationnement. Tout cela est tellement mal organisé, tellement mal coordonné que les antibois sont obligés de prendre leur voiture pour leurs déplacements.

     

    Un autre point, le Maire se vante de ne pas avoir augmenté le prix du ticket de bus depuis de nombreuses années. Mais il a divisé par 3 la durée de validité du ticket. Donc mathématiquement, c’est simple, le prix du ticket de bus a été multiplié par 3.

    15.6 % des jeunes antibois sont sortis du système scolaire sans diplôme.

    25 % des jeunes antibois de 15 à 24 ans sont au chômage.

    Certes, la ville n’est pas directement en responsabilité de cette question. Mais elle peut et elle doit s’impliquer plus dans l’accompagnement de ces jeunes en difficulté d’insertion professionnelle et sociale.

    La clause d’insertion sociale dans les marchés publics doit être plus importante. Que cela débouche sur une vraie qualification. Et surtout qu’elle soit contrôlée, ce qui n’est pas le cas actuellement.

    Les moyens de la mission locale doivent être développés.

     

     

    Plus de 80 % des enfants des familles à bas revenus sont gardés par les parents contre 25 % des enfants des familles dont le niveau de vie est supérieur au seuil de bas revenus.

    Seulement 6.3 % des enfants de ménages à bas revenus ont leurs parents qui travaillent.

    Antibes favorise les modes de gardes par assistante maternelle plutôt que les modes de garde collectif.

    Aucune structure n’a été construite depuis de nombreuses années.

    Pourtant les demandes sont là, plus de 200 dossiers en attente.

    La majorité a créé l’Aide au Choix du Mode d’Accueil, qui coûte plus de 500 000 euros par an à la commune, pour favoriser les gardes par des assistantes maternelles.
    Depuis la nouvelle loi (sous Sarkozy) qui a permis aux assistantes maternelles de garder jusqu’à 4 enfants, la majorité nous dit qu’il n’y a aucun problème de garde sur la commune.

    Il est même écrit dans un rapport, je cite, « le recours à l’assistante maternelle agrée semble être choisi par de plus en plus de familles »

    Mais les parents n’ont pas le choix, il n’y a pas de place disponible en crèche

    Pour permettre aux femmes, qui le souhaitent, de travailler, pour sortir des enfants de la pauvreté, pour que les parents aient réellement le choix, il est nécessaire de créer des places en mode de garde collectif.

     

    Je vais m’arrêter là pour les chiffres. La majorité actuelle, c’est les bisounours, tout est bien, tout va bien, on est bon, on est les meilleurs etc… Mais on voit bien avec ces quelques exemples que les antibois ont besoin qu’une autre politique soit menée.

     

    Le grand morceau de ce mandat sera l’aménagement de la cité. Plusieurs zones importantes seront urbanisées dans ce mandat. Lacan/Marenda et nous (nous y associons le secteur de Paul Arène), la gare des autobus, les terrains de la pépinière, les Combes, la zone des 3 moulins, les terrains Mauro.

     

    Il faut à la fois un projet pour ces quartiers mais aussi les resituer dans un projet global pour la ville, les liaisons de ces quartiers entre eux, de ces quartiers et le centre-ville.

    En prenant l’urbanisme on retrouve tous les problèmes rencontrés par les antibois.

    Le logement – quel type de logement ? – des logements sociaux mais aussi des logements pour actifs

    Les déplacements – les transports en commun, la place de la voiture, les modes de déplacements doux, pistes cyclables, sécurisation des piétons.

    Les pédibus pour accompagner les enfants à l’école

    Les services publics

    Les commerces de proximité

     

    Sur tous ces points, les antibois sont en difficulté.

    La réflexion doit être globale et prendre en compte tous ces éléments.

     

    J’ai dit au début que je reviendrai sur la CASA

    Pour la première fois, nous allons voter pour les conseillers municipaux et pour les conseillers communautaires par le même bulletin de vote.

    Il y aura les deux listes sur le même bulletin

    Pour la première fois ce sont les électeurs qui choisiront les conseillers communautaires et non le bon vouloir du Maire. Dans le mandat qui se termine nous ne siégions pas au conseil communautaire.

    C’est pour cela que Marc nous a aidé car sans lui nous n’aurions eu aucune information sur les dossiers CASA.

    La CASA a compétence pour le logement, les transports, les déchets, les médiathèques, la salle de spectacle.

     

    Cette élection est donc très importante.

    Il est indispensable que nous vous représentions à la CASA.

     

     

    Alors voilà, le travail ne fait que commencer et je compte sur vous pour convaincre les antibois(es) et juanais(es) qu’une autre politique est possible.

    Que tout n’est pas figé, perdu d’avance, « à quoi bon », NON ! S’ils nous accordent leur confiance, nous mènerons une autre politique plus solidaire, plus écologique, plus sociale, pour une ville plus citoyenne, plus dynamique, plus accueillante.

     

    En un mot comment vivre mieux à Antibes-Juan les Pins, et même comment vivre à Antibes Juan les Pins tout court, puisque nous avons vu que la ville perd des habitants

     

    Enfin puisque c’est encore la période des vœux, je vous souhaite à toutes et à tous une très bonne année 2014, pour qu’elle voit nos projets se réaliser

    Je compte sur vous !