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MATCH CONTRE LE RACISME

 

Ce n'est pas qu'une association de mots. Foot citoyen, ça sonne politique et social, et ça l'est. Quand le journaliste Didier Roustan s'est piqué d'aller à la rencontre du football amateur pour s'attaquer à la violence et au racisme ainsi qu'à la formation des éducateurs bénévoles pour faire des terrains un lieu d'apaisement des tensions plutôt qu'un nid d'exaspération, il faisait mouche. Il éclairait l'invisible du milieu, où les «coups de boule» à la Zidane ne sont pas exceptionnels.
Au départ, son projet de donner une fenêtre médiatique ­ un mensuel, disponible par abonnement (1) ­ à l'adresse des petits clubs et des gamins aurait pu paraître naïf, mais en deux longues années de travail, Roustan et son équipe sont parvenus à tisser des liens entre «petits licenciés», sociologues, psys, formateurs, arbitres ou joueurs pros pour revenir à la raison d'être du sport : un plaisir partagé. L'association a deux parrains de chocs, Arsène Wenger et Lilian Thuram, et c'est avec eux que Roustan a présenté à Paris sa dernière généreuse folie : organiser le 25 mars 2007 des matchs, de Marseille à Paris en passant par Lyon, sous le signe de l'antiracisme. Des internationaux de tous les continents, mais aussi des enfants participeront à «Frères de sang», le nom de l'opération que Foot citoyen entend pérenniser. Pour donner plus de force à son idée, Foot citoyen a su intéresser des partenaires, dont la SNCF, et d'autres assos ou institutions locales. «Que fait la fédération ?» me direz-vous. La question est entière.
Pour ce qui est des trois matchs contre le racisme, Arsène Wenger explique son indéfectible implication : «Le football, dans ces occasions, peut favoriser la tolérance. Il peut montrer les mauvais côtés de la société mais aussi ses meilleurs. Je suis manager d'une équipe qui compte des joueurs de 14 nationalités et ça marche. J'ai la chance d'expérimenter cela toutes les semaines. On ne se pose pas la question de l'origine, mais des valeurs communes.» 
Cette fête du foot tombera à quelques semaines du premier tour de l'élection présidentielle, mais Roustan se défend d'y avoir pensé et invoque les faveurs du calendrier sportif.
(1) www.footcitoyen.org

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