LA POLICE
l’usage qu’on fait de la polie est aussi une des clés du problème après les questions de fond : éducation, travail, habitat.
La façon dont Sarkozy l’instrumentalise, la médiatise, est scandaleuse. Un chercheur, Sébastien Roché, dans un livre récent consacré aux émeutes de l’an dernier, fait une large place à ce « système de police qui ne marche pas ».Sans en faire « une potion magique », il défend fermement le principe de cette police de proximité, mise en place par la gauche (mais sans assez de cohérence, à son avis) et tout simplement supprimée par la droite dès son retour au pouvoir : « C’est une vision myope qui dirige la place Beauvau depuis des années, animant une force qui avance à tâtons : pas d’approche globale de la police dans ses relations avec le public, pas assez de réflexion sur sa mission de paix publique et abandon pour motifs idéologiques et non pragmatiques de la police de proximité. Une police est faible lorsque son pouvoir ne repose que sur la force. S’opposer durablement et efficacement aux groupes de délinquants suppose pourtant que la police se rapproche de la population. La qualité de service au public doit prendre une place plus large dans les missions et les objectifs mesurés dont il faut rendre compte. C’est le grand défi des polices françaises. »
C’est aussi le cadet des soucis de celui qu’on maintient bien légèrement à leur tête