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QUAND LE P.S CONDAMNE L'UMP PASSE L'EPONGE

C'est une sanction exemplaire que vient de prendre le Parti Socialiste aujourd'hui, à l'encontre du président PS de la région Languedoc-Roussillon Georges Frêche.

Coupable d'avoir déclaré en novembre 2006 à propos de l'Equipe de France de football : "Dans cette équipe, il y a neuf 'blacks' sur onze. La normalité serait qu'il y en ait trois ou quatre. Ce serait le reflet de la société. Mais là, s'il y en a autant, c'est parce que les blancs sont nuls" et d'avoir ajouté :"J'ai honte pour ce pays. Bientôt, il y aura onze blacks !", le sulfureux George Frêche a été définitivement exclu du parti socialiste par la Commission Nationale des Conflits du parti ce samedi 27 janvier 2007.

Rappelons pour ceux qui trouverait la sanction trop lourde que ce cher homme n'en est pas à son coup d'essai ! Il a ainsi déclaré en février 2006 lors d'un rassemblement devant la Maison des Rapatriés (d'Algérie) de Montpellier qu'il regrettait la suppression de l’alinéa 2 de l’article 4 de la loi du 23 février 2006 qui soulignait le “ rôle positif ” de la colonisation, vantant longuement cette dernière.

Il a ensuite pris à parti un représentant d'une association de harkis (algériens ayant combattu aux cotés des français lors de la guerre d'Algérie), l'accusant de faire parti "des harkis qui ont vocation à être cocus jusqu’à la fin des temps (...) Vous êtes des sous-hommes ! Vous n’avez rien du tout, vous n’avez aucun honneur !" ; "les harkis se sont fait égorger comme des porcs !". Il a été condamné par la justice ce jeudi 25 janvier 2007 à 15.000 euros d'amende pour "injures envers un groupe de personnes en raison de son appartenance ethnique, raciale ou religieuse".

C'est donc une sanction exemplaire et courageuse qu'a pris le Parti Socialiste, n'hésitant pas à perdre le contrôle (théorique) de la Région Languedoc-Roussillon à quelques mois d'une échéance présidentielle nécessitant au contraire la réunion des forces.

On n'en regrette qu'avec plus d'amertume le silence coupable de l'UMP qui n'a toujours pas exclu de ses rangs le député UMP du Nord Christian Vanneste, condamné en premier instance en janvier 2006 pour injures à caractère homophobe, et rejugé coupable en appel ce 25 janvier 2007 et condamné à 3.000 euros d'amende et 2.000 euros de dommages et intérêts aux associations s'étant porté partie civile.

Il avait en effet déclaré en janvier 2004 que le comportement homosexuel était "évidemment une menace pour la survie de l'humanité", rajoutant qu'il était un comportement que l'on pouvait "parfaitement innhiber ou rééduquer" et que, "si on l'encourage, cela risque d'être très nocif pour la société" ! Il avait également traité quelques temps après les associations homosexuelles en général de "mouvements terroristes".

Mais curieusement, Christian Vanneste, qui soutient par ailleurs bruyamment Nicolas Sarkozy, n'a jamais été inquiété pour ces déclarations et encore moins condamné, malgré les demandes d'exclusion émanant de certains membres de l'UMP, dont Jean-Luc Romero. Pis, il a même été réinvesti par l'UMP dans sa circonscription pour les législatives de 2007 !

Deux poids, deux mesures ? La justice a tranché et condamné les deux fautifs, le PS assume ses responsabilités, mais pas l'UMP... Et si les électeurs prenaient les leurs vis-à-vis du parti de Nicolas Sarkozy

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