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Politique

  • IL FAUT CHOISIR

    Casse sociale ou unité et action ?

    Un mouvement d’ampleur chez les surveillants de prison, une grève historique dans les Ehpad, un début de mobilisation dans la jeunesse : les vraies questions surgissent. La France, soi-disant, va mieux ; mais c’est celle du CAC 40. Pas celle des travailleurs et de la jeunesse ! Même les sondages en rendent compte : cote de popularité en baisse pour Macron et Philippe (BVA) , inquiétude majoritaire sur le pouvoir d’achat (Elabe) , et 9 français sur 10 soutiennent les mouvements sociaux (Odoxa.)

    Macron entend malgré tout poursuivre sa politique de « casse sociale » pour laquelle il a le soutien de la classe dominante. La funeste rupture conventionnelle collective en est un exemple. Ce qui fait dire à l’ancien syndicaliste Pierre Héritier : « Désormais, l’entreprise qui a besoin de qualifications nouvelles peut aller les chercher à l’extérieur et se débarrasser de celles qui lui paraissent obsolètes. Il en va des salariés comme des stocks » (*) . Et les amis de Macron osent encore nous parler de responsabilité sociale et sociétale des entreprises !

    Dans la rubrique, « je change d’avis » , Macron se dit maintenant partisan d’une finalisation rapide de l’accord de libre-échange entre l’U.E et les pays du Mercosur, alors qu’il y a quelques mois il disait ne pas vouloir se précipiter sur ce sujet. Une des conséquences prévisibles : l’ouverture du marché européen à près de 100 000 tonnes annuelles de viande sud-américaine. Pas très écologique tout cela, non ?…

    Répartir les richesses…

    La mobilisation dans les Ehpad a montré que la (mauvaise) prise en charge de la personne âgée est révélatrice des destructions engendrées par des réductions budgétaires sans fin (manques d’effectifs chroniques, fermetures de services et de structures, manque de places…) . Ni le ministre, ni le Président n’ont daigné recevoir les syndicats des salariés des Ehpad ! Il est vrai que cette question pose avec force celle de la répartition inégalitaire des richesses. Les riches amis de Macron, eux, ont très vite obtenu mesures fiscales et budgétaires en leur faveur.

    … développer le service public

    Nouvelle provocation gouvernementale : la remise en cause du statut des fonctionnaires, et l’annonce d’un recours accru aux contractuels (qui sont pourtant déjà nombreux dans la fonction publique) . Macron sort même cette énormité : un statut qui n’aurait pas évolué depuis Thorez ! Si un premier statut a été adopté en 1946, le statut actuel a été établi entre 1983 et 1986. Peu importe pour les néo-libéraux : il faut détruire ce qui protège les salariés et leur permet de résister. Et multiplier les attaques tout azimut pour donner l’impression d’un rouleau compresseur qu’on ne peut pas arrêter. Le service public c’est le patrimoine de ceux qui n’en ont pas. Il faut stopper la casse et le développer

    Et dans l’éducation ça bouge car les projets de Blanquer sont une remise en cause lourde du service public de l’éducation. Une éducation dont l’objectif ne serait plus la réussite de toutes et tous mais la sélection accrue et l’adaptation aux normes de l’entreprise.

    Unité partout !

    Macron n’est fort que des divisions syndicales, des faiblesses et de l’éparpillement de la gauche vraiment de gauche. Dans ce contexte, pour recréer un rapport de force social, il faut inlassablement expliquer la vraie nature de droite de la politique macroniste.

    Le livre de notre camarade Gérard Filoche ( « Macron ou la casse sociale » ) qui sera en librairie le 7 février est un des outils utile dans les prochains mois.

    Préparons des réunions partout pour discuter ! Unité et Action.

     

     (*) "Chez Peugeot on lance un nouveau modèle…social" Pierre Héritier (Le Monde 1er février

  • L'ENJEUX DES CANTONALES

     

    Eh oui ! Vous ne vous en êtes peut-être pas rendus compte, mais dans 8 semaines il y a des élections. Il faut dire que pour savoir qu'il y a actuellement une campagne électorale, il faut être motivé. Rien dans les médias ou si peu, pas de débats, pas d'affiches, rien ou presque.

    A cela, il y a des raisons objectives. Plus de 50 % des Français ne sont pas concernés, puisque la moitié seulement des cantons sont renouvelables et que Paris ne vote pas. Il s'agit de plus de scrutins à enjeux d'abord locaux qui ont peu de visibilité à l'échelon national. De plus, la complexité du mode de scrutin, n'incite pas à l'intérêt. Enfin,il y a peu de cadors politiques qui se présentent à ces élections.

    Et pourtant, à un peu plus d'un an des élections présidentielles, ces élections cantonales revêtent un véritable enjeu pour l'ensemble de la classe politique. Et ce, pour au moins 3 raisons :

    - Il s'agit des premières élections cantonales depuis la fin de la taxe professionnelle qui a des conséquences importantes sur les budgets des collectivités locales, et du dernier scrutin avant la mise en place de la réforme territoriale qui va éloigner encore un peu plus les citoyens du pouvoir. Au mois de mars, les électeurs auront donc la possibilité de dire s'ils approuvent ou refusent ces réformes qui auront de vrais impacts sur leur vie quotidienne.

    - A l'automne prochain auront lieu les élections sénatoriales, au suffrage indirect comme chacun sait. Or, pour la première fois depuis la guerre, la droite est en situation de perdre la majorité dans cette assemblée. Fortement décriés, les sénateurs ont prouvé ces derniers mois qu'ils étaient bien plus indépendants que leurs collègues de l'Assemblée Nationale. En ayant la majorité au Sénat, la gauche aurait ainsi un vrai pouvoir de nuisance pour les 6 derniers mois de ce quinquennat, et quoiqu'il arrive en 2012, aurait un levier d'action important ensuite .

    - Les élections cantonales seront le dernier scrutin (sénatoriales non inclues évidemment) avant la présidentielle, donc le dernier moment pour jauger les forces en présence. Or, si on excepte les législatives, les cantonales sont la seule élection nominale à deux tours. C'est à dire qu'en mars, nous aurons l'équivalent de  2000 présidentielles en miniature. Les cantonales sont les meilleur indicateur pour la présidentielle. En 2002, si on avait bien voulu y prêter attention, on se serait aperçu que la poussée de l'extrême droite et de l'abstention étaient déjà inscrits dans les résultats des cantonales de 2001.

    En conclusion, je dirai simplement que le scrutin qui s'annonce en mars n'est pas un scrutin secondaire, et qu'il sera lourd d'enseignements pour les présidentielles à venir.

  • GREVE A LA POSTE THIERS A NICE

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    Après dix-sept jours de grève d'une partie des facteurs, le conflit de la poste Nice-Thiers - qui dessert le secteur 06 000 - a donc fait hier matin une entrée fracassante dans l'enceinte du Palais de Justice : ce dernier était placé sous haute protection policière afin de parer à d'éventuels débordements de la part de la soixantaine de préposés ayant assisté à l'examen des deux référés déposés par les syndicats et la direction. Pour autant, tout s'est déroulé dans le calme.

    Le premier référé, déposé par la CFDT, la CGT et SUD, devrait logiquement permettre à la juge Bernadette Rivière-Caston, vice-présidente du TGI, de dire qui, de La Poste ou des grévistes, a raison. Sachant que le conflit, déclenché le 22 décembre, porte sur la réorganisation des tournées, connue sous le nom de « facteurs d'avenir ».

    Pour le conseil de l'intersyndicale, Me Charles Ciccolini, « La Poste a dénoncé le précédent accord, du 16 août 2006, sans convoquer les syndicats à une négociation dans les trois mois qui ont suivi cette dénonciation, le 11 septembre 2008 ». L'avocat s'étonne même : « L'invitation de La Poste à la discussion est du 4 septembre 2009 », soit deux mois et demi avant l'entrée en vigueur de « facteurs d'avenir », ce fameux 22 décembre. Et de conclure : « L'employeur n'a jamais voulu mettre en place de négociations ! »

    Accrochage entre la juge et l'avocat de La Poste

    La situation ainsi dénoncée étonne la juge : « Pourtant, la situation est bloquée aujourd'hui. La solution, quelle est-elle ? » demande-t-elle aux deux parties. Seul, Christian Artins, de la CFDT, s'avance : « Nous, la négociation, on l'attend depuis trois semaines... » Et Mme Rivière-Caston de rétorquer, tout sourire : « Tout peut changer, on est en 2010... »

    Pour la direction de La Poste, Me Alexis Mancilla bouillonne : « Nous n'avons pas ici à discuter du fond du dossier, vous n'aurez rien de moi ! » On frise l'incident : « Modérez vos propos, Maître, c'est moi qui ai posé des questions ! » tranche le magistrat. Le conseil de La Poste répond alors à son adversaire : « La convocation des syndicats à une nouvelle négociation se fait à la demande de l'une des parties. Or, les syndicats ne l'ont jamais demandée officiellement. De même, ils auraient pu saisir le juge des référés... Mais depuis le début, ils font la politique de la chaise vide ! »

    Jugement mardi 12 janvier
    . En attendant, la grève et les négociations se poursuivent.
    Francis Lumineau

  • CHUT:CHUTE DES ADHERENTS UMP

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    Cachez ce chiffre que je ne saurais voir. Au dernier pointage, l'UMP compte officiellement 228 740 adhérents à jour de cotisations, soit le même niveau qu'à l'automne dernier, mais nettement moins qu'au mois de janvier, lorsque le secrétaire général du parti majoritaire, Xavier Bertrand, revendiquait 270 000 adhérents.

    C'est un « confidentiel » du Figaro qui a révélé ce chiffre jeudi dernier. « La rubrique du Figaro porte bien son nom », note au passage Politique.net, « l'information est restée confidentielle », alors même que le chiffre des adhérents PS à jour de cotisations avait fait le tour des médias fin septembre, lorsque Libération écrivait qu'il était descendu à 64 000 (il est depuis remonté au-dessus de 90 000 après la consultation militante du 1er octobre).

    Surtout que l'UMP s'éloigne allègrement de l'objectif fixé par Xavier Bertrand, quand il avait été installé en grandes pompes à la tête du parti, le 24 janvier :

    « Nous atteindrons et dépasserons les 500 000 adhérents en 2012. »

    On comprend mieux pourquoi le parti n'a pour une fois pas fait de communiqué, ou pourquoi le bloc qui indiquait le nombre de militants quasiment en temps réel a disparu de la page d'accueil du site de l'UMP depuis quelques mois.

    « C'est décidé, je rends ma carte »

    Après le soutien massif apporté par les caciques de la majorité à Frédéric Mitterrand pris dans la tourmente de ses écrits, la défense aveugle par les mêmes de l'élection/nomination de Jean Sarkozy à la tête de l'Epad a fini par écoeurer une frange des adhérents UMP.

    Certains ont demandé leur radiation, comme le montre cette revue des commentaires réalisée le 20 octobre par LeMonde.fr :

    Nicolas R : « On ne peut défendre l'indéfendable, justifier l'injustifiable, sinon on rentre dans un système autocratique dans lequel le chef a le droit de faire ce que bon lui plaît. Après dix-sept ans, pour la première fois, j'envisage de ne pas renouveler mon adhésion. »

    Maxime C : « Jeune actif, issu des “quartiers populaires” comme on dit, j'ai adhéré en 2007 pour soutenir Nicolas Sarkozy. J'ai même eu quelques responsabilités aux Jeunes Pop'. Je croyais en sa vision du travail, du mérite et de la modernisation de la politique, nationale et internationale. (…) Mais maintenant Sarkozy, c'est décidé, je rends ma carte, et nous sommes nombreux de mes amis à faire de même… »

    Philippe L : « Je suis militant, UMP… enfin je l'étais jusqu'à lundi dernier où j'ai demandé à la fédération de Gironde de me retirer définitivement de leurs fichiers. J'ai toujours voté à droite. Pour les municipales de 2008 j'ai pris ma carte. Je croyais bien faire. »

    Dupont-Aignan et Villepin à l'affût

    Pendant ce temps, les opposants à droite au parti présidentiel se frottent les mains. Notamment Nicolas Dupont-Aignan, qui s'est réjouit mi-octobre dans Le Parisien des « cinquante adhésions » enregistrées ces derniers jours par son parti, le plutôt discret Debout la République, « d'ex-militants UMP écoeurés par le double langage de Sarkozy ».

    Quant à la présidente du Club Villepin, Brigitte Girardin, elle a confié à Rue89 qu'il comptait plus de 4 000 membres et s'est fixé pour objectif d'atteindre 100 000 adhérents fin 2010 :

    « A la Maison de l'Amérique latine [mardi dernier, ndlr], nous avons enregistré plus de 200 adhésions. Et 312 le lendemain ! Il y a un vrai mouvement. »

    D'autant que Le Figaro précise pour l'UMP qu'il ne s'agit que de « chiffres officiels » et que « certains, rue de La Boétie [siège du parti, ndlr], assurent que le nombre de militants est en deçà des 200 000 ».

    Ce n'est pas la première fois que ce chiffre est sujet à caution. Le 21 mars 2008, Patrick Devedjian, alors secrétaire général, annonçait « 109 239 adhérents UMP à jour de cotisations ». Difficile dès lors de croire qu'il avait grimpé à 270 000 à l'automne dernier, d'autant qu'il n'y a pas eu d'élections entre les deux dates, toujours sources d'adhésions. A moins que ce ne soit grâce aux tongs UMP distribuées sur les plages en été…

     

    A lire aussi sur Rue89 et sur Eco89

  • TAXES ET IMPOTS

    Ne pas confondre impôts et taxes.

    « Je n’ai pas été élu pour augmenter les impôts et je ne les augmenterai donc pas » a dit le président de la République  

    C’est sa volonté. Dont acte.

     

    Mais il est intéressant de noter que depuis son accession à l’Elysée 20 nouvelles taxes ont été imaginées et appliquées pour la plupart d’entre elles :

    1. taxe carbone (4,3 milliards d’euros),
    2. taxe pour le RSA (entre 1 et 2 milliards),
    3. franchises médicales (850 millions),
    4. taxe sur les mutuelles et les assurances (1 milliard),
    5. taxe sur les ordinateurs (50 millions),
    6. taxe pour copie privée des disques durs externes et clés USB (167 millions),
    7. taxe sur l’intéressement et la participation (400 millions),
    8. hausse des cotisations retraites (150 millions),
    9. taxe sur la publicité des chaînes TV privées,
    10. taxe sur les compagnies pétrolières (150 millions),
    11. taxe sur les stock-options (250 millions),
    12. taxe pour financer la prime à la cuve (100 millions),
    13. taxe sur le poisson (80 millions),
    14. taxe sur les huiles moteurs (44 euros par tonne de lubrifiant),
    15. taxe sur les imprimés publicitaires,
    16. hausse de la redevance télévision (20 millions),
    17. taxe sur la téléphonie et Internet (80 millions),
    18. taxe sur les grosses cylindrées (malus auto annualisé : 160 euros/automobile/an),
    19. chèque transport,
    20. contribution exceptionnelle (exceptionnellement reconduite chaque année depuis 1991) sur les ventes en gros de produits pharmaceutiques (50 millions).

     

    Soit 10 milliards d’euros pour l’essentiel prélevés sur les familles…

  • NICOLAS 1er DANS LE TEXTE

    Nicolas Sarkozy contre la nomination de son fils à l'Epad !

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    Rebondissement extraordinaire dans l'affaire de la nomination de Jean Sarkozy à la tête de l'Etablissement public de la Défense : son père, le Président Nicolas Sarkozy, s'est opposé ce mardi matin vigoureusement à cette nomination.

    Avec des mots très forts, il a pris cette position alors qu'il présentait, ce mardi 13 octobre, sa réforme du Lycée.

    La création du Lycée par Napoléon 1er, a-t-il en effet déclaré, ce fut :

    « Un geste qui signifiait, très concrètement, la fin des privilèges de la naissance. (…) Cela voulait dire que désormais que ce qui compte en France pour réussir ce n'est plus d'être “bien né” ; pour réussir, c'est travailler dur et avoir fait la preuve, par ses études, par son travail, de sa valeur. »

    Puis le Président a enfoncé le clou :

    « Principe de justice, mais aussi, en même temps, principe d'efficacité : car quel meilleur critère que celui du savoir et de la compétence pour désigner ceux qui doivent exercer des responsabilités ? »

     

    Difficile de croire que Nicolas Sarkozy ait prononcé ces phrases musclées pour faire rire l'auditoire : ce serait une attitude bien trop cynique. Impossible non plus de penser qu'il n'a pas fait le rapprochement avec la polémique actuelle : ce serait faire injure à son intelligence.

    On doit donc en déduire que Nicolas Sarkozy condamne les manoeuvres choquantes visant à propulser son fils sur la basse scène des Hauts-de-Seine.

    Impregné de valeurs républicaines, Nicolas Sarkozy est d'ailleurs constant dans son refus catégorique des nominations scandaleuses du type de celle de son fils de 23 ans. Voici ce qu'il a encore dit :

    « Je veux que les nominations soient irréprochables (…) Je souhaite, si vous me faites confiance, être le président d'une démocratie moderne ».

     

     C'est si beau,c'est grand c'est généreux mais le texte est réalisé à l'aide d' un montage pris dans différent discours de Nicolas 1er .

  • DISCOURS SUR LA MISERE..........1849

    Discours sur la misère" (Victor Hugo, 9 juillet 1849)

     

     

     

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    (Clic sur l'image pour agrandir)

    "Miseria", dessin attribué à Victor Hugo

     

    "Je ne suis pas, Messieurs, de ceux qui croient qu'on peut supprimer la souffrance en ce monde, la souffrance est une loi divine, mais je suis de ceux qui pensent et qui affirment qu'on peut détruire la misère. (Réclamations - Violentes dénégations à droite)

    Remarquez-le bien, Messieurs, je ne dis pas diminuer, amoindrir, limiter, circonscrire, je dis détruire. (Nouveaux murmures à droite)

    La misère est une maladie du corps social comme la lèpre était une maladie du corps humain ; la misère peut disparaître comme la lèpre a disparu. (Oui, oui ! à gauche)

    Détruire la misère ! Oui, cela est possible ! Les législateurs et les gouvernants doivent y songer sans cesse ; car, en pareille matière, tant que le possible n'est pas fait, le devoir n'est pas rempli. (Sensation universelle)

    La misère, Messieurs, j'aborde ici le vif de la question, voulez-vous savoir où elle en est, la misère ? Voulez-vous savoir jusqu'où elle peut aller, jusqu'où elle va, je ne dis pas en Irlande, je ne dis pas au moyen-âge, je dis en France, je dis à Paris, et au temps où nous vivons ? Voulez-vous des faits ?"

    (Victor Hugo, extraits de "Actes et Paroles I, Assemblée législative", 1849-1851)

  • POUR LE NON CUMUL DES MANDATS

    Dans le cadre de l’article 6.11 des statuts du Parti Socialiste, les membres du Parti Socialiste ci-dessous signataires demandent que soit organisée une consultation directe des adhérents, visant à interdire le cumul d’un mandat parlementaire (Député/e, Sénateur/trice, Député/e Européen) par l’introduction, dans l’article 9.3 des statuts du Parti Socialiste du paragraphe suivant :
    « Le parti Socialiste applique le mandat unique parlementaire. En conséquence tout(e) candidat(e) membre du parti prend par écrit, avant la ratification de sa candidature, l’engagement sur l’honneur de remettre sa démission de ses autres mandats électifs après son élection au parlement national ou européen ».

    Article 6.11 des statuts : consultation directe des adhérents Sur proposition du(de la) Premier(e) Secrétaire du Parti, du Bureau national, de 35 fédérations ou à la demande d’au moins 15% des adhérents (par rapport au nombre arrêté au 31 décembre de l’année précédente), le Conseil national peut décider, après en avoir débattu sur le fond et à la majorité qualifiée des deux tiers de ses membres, d’organiser une consultation directe des adhérents en leur soumettant une question rédigée simplement. Le Conseil national fixe les modalités de discussion collective et d’organisation des votes en découlant.

       



     

  • LE TRAITE EUROPEEN ACTE II

    2 - Le TME rendrait-il possible une

    harmonisation sociale par le haut ?

    Non. Le projet de TME exclut toute harmonisation des législations sociales. La possibilité d’instaurer progressivement un SMIC européen pour empêcher la concurrence par les bas salaires est exclue, tout comme un alignement vers le haut des régimes de protection sociale ou une réduction harmonisée du temps de travail dans toute l’Union européenne.

    C’est le marché qui se chargerait d’ « harmoniser » les législations sociales au nom de la « concurrence ». L’harmonisation continuerait donc à se faire par le bas : les rangs des travailleurs pauvres et des chômeurs continueraient à augmenter au même rythme que les dividendes des actionnaires.

    Le projet de TME ne changerait rien à la règle de l’unanimité nécessaire à l’harmonisation des législations fiscales des pays de l’Union européenne. La concurrence fiscale et la course sans fin aux augmentations d’impôt pour les salariés (TVA sociale) et aux baisses d’impôts pour les actionnaires (diminution de l’impôt sur les sociétés et sur les dividendes) pourraient donc continuer sans le moindre frein.

    Depuis plus de vingt ans, les dirigeants de la social-démocratie européenne font le même serment : « Pour sauver l’Europe, nous avons été obligés de différer l’harmonisation sociale mais c’est promis, c’est juré, le social sera l’objet du prochain traité ». Vingt ans d’expérience pendant lesquels la politique sociale a été à chaque fois sacrifiée sur l’autel de la libre circulation des capitaux (Acte Unique, 1986), de la monnaie unique (Maastricht, 1992) ou du pacte d’austérité budgétaire (Amsterdam, 1997). Mais vingt ans d’expérience qui ne leur ont servi à rien. Ils continuent leur rengaine. Ils proposent de signer le TME qui interdirait tout harmonisation des législations sociales et qui sonnerait le glas de ce qui reste de services publics en Europe mais ils s’écrient, de nouveau, la main sur le cœur : « Préparons un traité social, défendons une directive européenne pour garantir les services publics… » Qui peut encore les croire ?

  • LE TRAITE EUROPEEN EN 10 LECONS

    10 questions, 10 réponses sur le Traité Modificatif Européen signé par Sarkozy. Par Jean-Jacques Chavigné

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    1- Le projet de Traité Modificatif Européen (TME) est-il différent du projet de Traité Constitutionnel Européen (TCE) ?

    Non. Valéry Giscard d’Estaing, ancien président de la Convention européenne qui avait rédigé le TCE, le reconnaissait d’ailleurs dans le Monde du 26 octobre 2007 : « Les outils sont exactement les mêmes, seul l’ordre a été changé dans la boîte à outils ».

    Le Traité Modificatif Européen (TME), adopté par les Chefs d’Etat et de gouvernements de l’Union européenne, le 19 octobre à Lisbonne, est donc le même que le Traité Constitutionnel Européen (TCE) qui a été repoussé le 29 mai 2005 par 54,67 % des électeurs de notre pays.

    Sarkozy a présenté ce projet de traité comme un « projet simplifié ». C’est un mensonge, il fait plus de 250 pages et reprend l’intégralité de la partie I (les institutions) et de la partie III (les politiques européennes) du TCE. La partie II du TCE (la charte des droits fondamentaux) qui était le seul élément un peu positif du TCE ne figure plus dans le traité mais dans un texte séparé.

    Sarkozy s’est vanté d’avoir fait retirer du texte « la concurrence libre et non faussée ». C’est là encore un mensonge éhonté. « La concurrence libre et non faussée » a bien été retirée de la partie 2 mais elle est reprise dans un protocole, partie intégrante du traité, qui affirme que « le marché intérieur, tel qu’il est défini à l’article 3 du traité comprend un système garantissant que sa concurrence n’est pas faussée ».

    Les seules différences (exceptée l’exclusion de la charte des droits fondamentaux) sont d’ordre symbolique : le texte n’est plus une Constitution mais un Traité dont la révision sera tout aussi difficile que l’aurait été celle de la Constitution ; le drapeau européen (qui flotte partout) et l’hymne européen sont retirés du texte.

    Ce texte est donc un coup de force contre le vote « non » des deux seuls peuples consultés sur l’intégralité du TCE : les peuples français et néerlandais. L’initiateur de ce coup de force anti-démocratique est Nicolas Sarkozy.(A suivre.....)