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LA GAUCHE EST TROP BAS

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Au regarde les sondages on doit admettre que l’on trouve un écho à ce que l’on observe autours de nous au niveau extrêmement bas des votes de gauche qui y sont pronostiqués.Que vaut ces sondages puisqu’il s’agit toujours des mêmes « échantillons » de 800 personnes ? Mais ils placent à moins de quarante pour cent au premier tour toute la gauche. C’est sans précédent depuis plusieurs décennies dans cette sorte de sondage et dans ce que nous avons constaté dans les urnes. Notre étiage, vraiment bas était 42 ou 43 points.

Il n'y a pas d'automatisme entre haut niveau de révolte contre la situation  que nous constatons tous autour de nous et conscience de gauche.

 La candidate socialiste recueille la grande majorité des suffrages de gauche en tous cas plus de la moitié. Ce qui la rend majoritaire à gauche et devrait faire réfléchir ceux qui s’obstinent à bâtir leur campagne alternative sur la dénonciation des socialistes l’autre gauche est explosée en miettes et le moteur de la conscience de gauche est plus que poussif dans la société. Il ne s’agit pas ici des qualités individuelles des personnes concernées Il s’agit de leur vision de l’action politique à gauche et de leur façon de s’adresser au pays. Tous gèrent des patrimoines électoraux et se disputent les mêmes votes acquis ou supposés tels.

Maintenant c’est le temps de l’action. Tous ceux qui ont méprisé le rôle des idées et de la construction des champs idéologiques peuvent se mordre les doigts quand ils voient la place qu’occupe dans le débat la question si spécieuse du « chiffrage » de ce que la meute médiatique nomme les « promesses ». La question elle-même est la réponse. Réfléchissez y. La question est la réponse. Elle suppose que le coût est net, sans contrepartie de rentrées qui y soit liées de quelques façons que ce soit. Par exemple un perroquet couine que « la mesure de gratuité des soins des jeunes de moins de 16 ans devait être rapidement chiffrée ». Ce serait un gouffre. Le même perroquet ne se demande pas ce qu’il en coûte qu’un jeune ne soit pas soigné. Normal Ce n’est pas son gosse. Le même perroquet ne se demande pas quelles sommes seront épargnées du fait que la prévention rapporte gros. Très gros comme le montre l’allongement actuel de la durée de vie (un bienfait ou un coût ?) et l’éradication de certaines maladie (un bienfait ou un manque à gagner ?) ..

J’y pensais en entendant le montant du bénéfice de Total. Le bénéfice peut-être regardé comme un impôt privé. Ici le montant acquis par Total ridiculise les petites phrases d’un Christian Blanc « la gauche n’a toujours pas compris qu’on ne peut pas distribuer davantage de richesses qu’on en produit ».

Précisément tout le débat concerne la répartition des richesses produites ! Ce travail d’éducation des consciences à « regarder autrement » est presque au point mort. Comment après cela, quand on est une brave personne qui court après la fin du mois pour boucler des comptes à revenus faibles et fixes, pouvoir comprendre que l’exercice du chiffrage relève d’un autre ordre de contrainte et de choix que celui d’un Etat et que précisément c’est pour cela qu’on est plus fort quand on mutualise les coûts et les recettes.

C’est un ouvrier métallurgiste syndiqué CGT à la SNCF qui me l’a appris dans les années 60. C’est lui qui organisait les formations de jeunes ignorants dans mon genre qui étudiaient en fac mais qui ne savaient pas grand-chose à propos de la lutte de classes. Où sont les maîtres des actuels nigauds ? Ils sont très occupés. Ils se torturent pour savoir comment répondre au piège de la droite à propos du chiffrage des promesses, sans doute.

 

 

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