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TOUT SERA POSSIBLE

 
Valérie Boukobza, la directrice de l'école maternelle Rampal à Paris, longuement gardée à vue vendredi, raconte dans une lettre qu'elle est accusée d'avoir traité de "connard" un policier après l'interpellation d'un parent d'élève sans papiers devant son école, ce qu'elle réfute catégoriquement.
Cette lettre, écrite après sa garde à vue et intitulée "des nouvelles et des remerciements", a été affichée, hier sur le mur d'une des quatre écoles du groupe scolaire Rampal-Lassalle, rue du général Lassalle (XIXe arrondissement).
Au cours de sa garde à vue, ajoute-t-elle dans cette lettre signée de sa main, la directrice a été confrontée à "cinq policiers ayant mis en cause" son attitude lors de violents incidents mardi, liés à l'interpellation d'un grand-père chinois venus chercher ses deux petits-enfants à la sortie de son école, rue Rampal. Cette affaire qui paraît totalement anodine pose un problème de fond.
Une garde à vue pour un fonctionnaire n’a jamais rien d’innocent et surtout représente un acte vexatoire dont l’impact psychologique n’est pas négligeable. Cette femme surtout écœurée par l’utilisation probable du fichier constitué durant l’été 2006 lors de la régularisation partielle, méritait probablement ce placement en garde à vue puisqu’elle aurait, selon les accusations de… 5 policiers mobilisés pour la maîtriser, accompli des actes d’une gravité exceptionnelle.
Valérie Boukobza est en effet soupçonnée d'avoir frappé de… nombreuses fois contre la vitre d'une voiture de police et d'avoir agressé… verbalement un policier avec une intervention du type 'libérez-le, libérez-le, c'est un grand-père espèce de connard, on voit bien que tu n'as pas d'enfant toi ". Vous imaginez un instant une directrice d’école pacifique être embarquée manu militari pour avoir simplement tenté de raisonner ces acteurs de l’enlèvement calculé d’un paisible grand-père devant un établissement scolaire, lieu où l’on doit former à la liberté, à l’égalité et à la fraternité. Si tous les fonctionnaires traités de " connards " obtenaient le placement en garde à vue des auteurs de ces paroles, chaque jour les commissariats ne désempliraient pas. Un seul mot de colère et c’est la garde à vue !

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