Les vautours
Malgré la pluie, l’assistance est nombreuse le dimanche 1er avril sur la place du Palais de justice de Nice pour cette deuxième séance de parrainage de familles étrangères expulsables organisée par RESF.
Depuis ce jour je suis parrain de deux petites Cap-verdiennes agées de 7 et 11 ans dont le père risque de se faire expulser à tout moment je suis assisté dans ma démarche par Bernard Dabène conseiller municipal socialiste d'Antibes ce qui m'a valu un passage à la télé
Un petit groupe d’extrême droite s'est livré d’emblée à une provocation « bavante » et expectorante, sans parvenir toutefois à troubler le bon déroulement de la cérémonie.
Cette intrusion grotesque ne sera hélas pas la seule mauvaise nouvelle de la matinée. En discutant avec plusieurs familles, nous avons eu confirmation de pratiques dont nous avions déjà entendu parler. Ces étrangers, fragilisés par des lois peu généreuses, des fonctionnaires parfois partiaux et un appareil répressif toujours menaçant, peuvent être en prime victimes d’avocats vautours. Certains avocats utilisent en effet cette clientèle captive pour que leur petite entreprise ne connaisse pas la crise. C’est ainsi qu’on peut demander plus de mille euros (en liquide) pour accomplir quelques formalités basiques. A ce tarif-là, on peut difficilement parler d’avocat militant ! D’autant que les associations du secteur font l’essentiel en accomplissant un travail remarquable et… bénévole. Sans parler des élus.Plusieurs d’entre eux,s’occupent,de dizaines de dossiers avec une certaine efficacité.
Les pratiques de ces avocats sont peut-être légales (à vérifier), elles sont en tout état de cause bien peu légitimes et pour tout dire franchement dégueulasses.