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FATALS PICARDS

L'amour à La Française

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Je n'ai pas vraiment pris la peine d'écouter la chanson des Fatals Picards avant l'Eurovision, et finalement, ça n'est pas un mal,

Je n'ai pas voulu voir si cette année, l'Eurovision allait vraiment se lancer dans la modernité, poursuivant le chemin tracé à l'explosif par les finlandais de Lordi.J'ai un profond mépris pour les guimauves et je ne connaissais les Fatals Picards que de nom mais, je pensais que les choses pouvaient être beaucoup plus drôles avec un groupe comme ça. Il faut oser ! 

J'ai vaguement regardé leurs prestations, histoire d'évaluer nos chances j'ai pu apprécier quelques navets. Puis vint le tour du numéro 13. ça aurait pu porter chance. Et là, vlan, la claque ! Quelle pêche ! Je suis plus qu'amusé par les paroles, ça me plait cet humour, ces clichés et cet accent. Et les costumes de Jean Paul Gaultier, que dire ? Ils ont vraiment la classe et je pensais fort à ce moment qu'ils pourraient être dans les 5 premiers. Facile. ça bouge, c'est français, et c'est moderne !

Bien sûr, comme chaque année,cette soirée est un sommet de ringardise. C’est ce qu’on disait déjà il y a dix ans… trente ans… cinquante ans En fait, cette manifestation n’est pas ringarde, elle est décalée : c’est un OMNI, un objet musical non identifié. En réalité, l’Eurovision fait partie de notre vie, car comment ne pas être envahi par une tendre nostalgie en évoquant les pieds nus de Sandy Show, la Poupée de son, Non ho l’éta, les faux punks, les vrais Abba, les Mike Brant scandinaves, les Elvis maltais, l’Oiseau et l’enfant,Céline Dion classe biberon, et surtout les interminables séances de classement : Luxemburg… ten points, Cyprus… twelve points Turquie....(C'est en Europe ?)  Il est vrai que l’honneur national est mis à mal ces dernières années. Qu’on en juge : dix-huitième en 2003,  quinzième en 2004, vingt-troisième en 2005, et Virginie Pouchain, vingt-deuxième en 2006. Pas vraiment un fabuleux destin (excusez-moi, je n’ai pas pu m’empêcher !). Même l’équipe olympique de curling a de meilleurs résultats.

Mais peu importe, c’est le cœur plein d’espoir que nous avons suivi le cru 2007 (à Helsinki, puisque un groupe de hard rock finlandais assez croquignolet avait gagné l’an dernier). Du boys’band espagnol au glamrock suédois, de la Moldave gothique à la blues woman hongroise, nous avons eu droit au traditionnel défilé baroque. Au final la Serbie gagne haut la main avec une chanteuse qui ressemble à Juliette et une chanson (« Prière ») aussi belle que serbo-croate. Et les Français me direz-vous ? Vingt-deuxième sur vingt-quatre, comme dab. A l’année prochaine.

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