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LA REALITE DES PROBLEMES

 

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Nicolas Sarkozy, lorsqu’il était ministre de l’Intérieur, a mené des politiques sécuritaires exacerbées, criminalisant la misère, stigmatisant les étrangers comme boucs émissaires de l’insécurité, organisant à grande échelle la chasse aux sans papiers. Ces mesures, qui tournent le dos à la réalité des problèmes que notre société affronte – chômage, précarité, pénurie de logement, racisme…, ont restreint les libertés de chacun et rendu la société non pas plus sûre mais plus inégale et plus dure. Les engagements sur des " tableaux de chasse " à réaliser annuellement ont été énoncés.Le nouveau gouvernement ne fait pas mystère de sa volonté d’aller plus loin et plus fort dans la même direction.
Au-delà de la création, inadmissible en son principe même, d’un ministère régissant à la fois l’Identité nationale et l’immigration, il projette de légiférer rapidement sur des mesures graves : abaissement de la majorité pénale à 16 ans, recours aux peines planchers automatiques, nouveau durcissement de la loi sur le regroupement familial. Parallèlement, il a déjà pris des décisions fiscales et imposer des reculs de la protection sociale qui tous avantageraient les plus favorisés et aggraveraient une dynamique inégalitaire tout en réduisant encore la capacité de redistribution de l’Etat.
Ces intentions sont clairement affirmées. C’est aux électeurs qu’il revient de permettre ou de refuser qu’elles dictent les lois de la République. Le risque est réel de voir grandir, avec les inégalités, un cycle de tensions et d’actes autoritaires, au lieu du débat démocratique indispensable pour faire face aux enjeux sociaux, démographiques et civiques qui sont devant nous. La pression va inévitablement monter. Artificiellement ou spontanément. Ce n’est qu’une question de semaines.
Par exemple Jean Louis Debré Président du Conseil constitutionnel a passé quelques coups de fil discrets (il n’est pas encore sur écoute, lui) à des amis de gauche pour leur indiquer que les municipales auraient lieu les 21 et 28 octobre prochains. On torturera les textes législatives pour tenter de rafler encore des pouvoirs locaux qui font défaut. Sans état d’âme. Sans vergogne. De quoi inquiéter quand on sait qu’en France, la loi n° 55-385 du 3 avril…1955 permet d'instaurer un état d'urgence selon certaines modalités par décret en Conseil des Ministres il ne peut être prolongé au-delà de douze jours que par la loi (vote du Parlement) qui doit en fixer la durée définitive. Un vote par le Parlement ou… par l’UMP ?

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