A l’occasion du Conseil des Ministres qui s’est tenu à Strasbourg, Nicolas Sarkozy a fait part de son intention de lancer un plan de lutte contre la fraude aux allocations chômage. Cette gesticulation réactionnaire ne devrait abuser personne. Prenant conscience que sa politique de cadeaux aux riches ne parviendra pas à enrayer une croissance atone, Sarkozy s’essaie à des manœuvres de diversion idéologique. Les contrôles existent déjà et sont renforcés. Le nombre de chômeurs « sanctionnés » ne représente qu’à peine 2% des 1,7 millions de personnes indemnisées par l’UNEDIC. Par contre moins de 50% de chômeurs sont indemnisés, les autres étant pris en charge par une maigre solidarité nationale (RMI, Allocations diverses). En revanche les inégalités ne cessent de se creuser au plus grand bénéfice d’une minorité de riches. Ainsi entre 1998 et 2005 le revenu des 10% de français les plus riches a augmenté de plus de 40% contre une augmentation d’à peine 4% pour les 90% de français les moins riches. 1% de la population détient plus de 50% des actions boursières du pays. Cela Sarkozy n’en parle jamais, ce sont ses « protégés ».
Le chef de l'Etat a répété qu'il allait limiter les poursuites pénales contre les sociétés et a précisé que Rachida Dati avait créé un groupe de travail à ce sujet il a redit« que la pénalisation à outrance de notre droit des affaires est une grave erreur, je veux y mettre un terme »,confirmant les mots d'un discours controversé aux universités du Medef la semaine dernière. Cette annonce avait déjà suscité une levée de boucliers des syndicats de magistrats, qui craignent un enterrement des "affaires". L'ancienne juge d'instruction Eva Joly s'était exprimée mardi dans le Monde pour rappeler que la délinquance financière portait préjudice à la vie économique du pays, par les fonds détournés. "C'est un extraordinaire et étrange choix que de choisir de soutenir les délinquants contre les victimes", a-t-elle dit....".... En clair Sarko veut encore plus faciliter la corruption des élus par les entreprises, dont portant la France est une championne et oublie sa promesse de campagne "lutter contre les patrons-voyous".
Au moins Sarkozy n’a pas peur de la lutte des classes, il la mène avec détermination. Il serait temps qu’à gauche nous n’ayons plus peur de relever le défi !