A l’évidence, les propositions que vient de présenter la Commission Attali en vue de libéraliser le marché du travail sont de nature à bouleverser le droit du travail et à précariser la situation de millions de salariés.
En proposant d’ouvrir le licenciement économique aux ruptures décidées pour « améliorer la compétitivité » et « augmenter la productivité », dans l’unique but, comme le reconnaît la Commission Attali, de « maximiser leurs profits », il est en réalité préconisé d’empêcher toute contestation de licenciement économique. En y ajoutant le plafonnement des indemnités de rupture et la possibilité de rupture à l’amiable du contrat de travail, c’est une mise à bas pure et simple du droit du licenciement qui est suggérée.
La proposition d’une libéralisation quasi-totale du travail le dimanche reviendrait à contraindre les salariés à revenir sur le jour de repos hebdomadaire. Comment en effet croire que les salariés, notamment ceux des petites entreprises du commerce de détail, pourront refuser une demande patronale de travailler le dimanche ?
Il n’est guère surprenant que la Commission Attali accouche de propositions si libérales, puisque les organisations syndicales sont totalement exclues de sa composition, quand le patronat y est massivement représenté, au mépris de toute exigence de démocratie sociale