Beaucoup voyaient sans être entendus, dans l’ex-course Paris Dakar, une véritable atteinte à la dignité africaine. Tout ce fric dépensé pour traverser des zones où régnaient la famine et la misère avait un caractère ostentatoire pour le moins discutable. Le plaisir des uns résidant dans des chronos d’enfer sur des pistes improbables ou des traces dans des terres vierges contrastait avec le mépris que ce barnum pétrolier et mécanique. En prédisant qu’un jour ou un autre les Africains ne tolèreraient plus que l’on colonise leur territoire au nom de la " politique de civilisation " voulant que la technique écrase des " primitifs " avides de quelques euros.