Le 26 avril dernier, au centre commercial Bercy 2 à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne), un vigile mal-élevé, et de surcroît noir de peau, a voulu vérifier l'identité du grand commis de l'État. Une procédure obligatoire quand un chèque de caisse dépasse 250€, le sien étant de 528,06.
Inadmissible pour Gautier Béranger qui s'est empressé de donner une bonne leçon d'identité nationale au malotru : « Sale Noir! Vous n'avez pas le droit de toucher mes papiers, vous pouvez faire une croix sur votre carrière, c'est moi qui donne les accréditations aux sociétés de gardiennage !» Et de menacer le vigile de le « renvoyer dans son pays »*. Tout ça devant des témoins médusés. (Canard Enchaîné, 30/04)
AUCUN COMMENTAIRE
Soutenus par les employés et les clients présents, l'insulté décide de porter plainte dare-dare au commissariat du XXIIe arrondissement de Paris pour « injures racistes ». Conséquence directe et pour le moins inattendue, au Ministère de l'Immigration on s'est mis à beaucoup moins communiquer. Ainsi le cabinet de Brice Hortefeux indiquait ce vendredi à l'AFP n'avoir « aucun commentaire à faire ».
Même pas pour vanter une politique « juste et efficace » ou proposer un petit test ADN au vigile déplaisant ?
*Ce qui ne sera pas trop difficile puisque le vigile et sa famille sont français depuis cinq générations.