Cuba compte près de 600 médecins pour 100 000 habitants, l’Ethiopie n’en compte que trois.
L’analyse de la proportion de médecins par pays livre une vision d’ensemble assez fidèle des inégalités de santé qui parcourent le monde. Il existe un écart abyssal entre les pays les mieux lotis et les pays les plus démunis : là où Cuba compte près de 600 médecins pour 100 000 habitants, l’Ethiopie n’en compte que trois...
De chaque côté de l’échelle, un groupe se démarque du reste. Les pays riches se caractérisent tous par un nombre de médecins bien supérieur à 200 pour 100 000 habitants, tandis que, en bas de l’échelle, les pays d’Afrique subsaharienne se distinguent par un très faible niveau, généralement inférieur à 20 pour 100 000 habitants.
Les conséquences en matière de santé sont importantes. Les pays d’Afrique subsaharienne se distinguent ainsi par une plus forte mortalité infantile et par des épidémies plus fréquentes (Sida, tuberculose, etc.), ce qui vient peser de façon considérable sur les espérances de vie, qui stagnent voire diminuent dans la région.
En parallèle, on observe que les ex-pays de l’Est ont une proportion de médecins élevée (souvent supérieure à 300 pour 100 000), en dépit de niveaux de vie qui ne sont pas parmi les plus hauts. On peut y lire le résultat de l’héritage du modèle communiste, dans lequel le système de santé était particulièrement développé. Encore faut-il utiliser ces données avec précaution : on a une probabilité supérieure d’être mieux soigné dans un pays qui compte 300 médecins pour 100 000 habitants que dans celui qui en compte 3 pour 100 000, mais le nombre n’est pas toujours synonyme de qualité.
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Avertissement :
Les données sont tirées du rapport sur le développement humain 2008 du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) qui ne communique pas de valeur par grandes zones. Nous avons donc sélectionné un certain nombre de pays, notamment par la taille de leur population et dans différents continents. Ces données sont à interpréter avec précaution, car la définition de ce qu’est un médecin peut varier d’un pays à l’autre (infirmier, médecin généraliste, spécialiste, etc.), et les systèmes de comptabilisation diffèrent. Enfin, le nombre de médecins ne reflète pas toujours directement la qualité du système de santé