En lisant la monumentale " Histoire populaire des Etats-Unis" d'Howard Zinn, c'est le rêve américain qui se brise, la légende des "Pères fondateurs" qui vole en éclat. L'auteur s'emploie en effet à casser une à une les belles idées que l'on pouvait encore se faire des Etats-Unis, de l'american way of life, de sa Constitution. Bien sûr, on savait déjà que Colomb n'était pas un enfant de cœur, il croyait avoir découvert l'Inde, il a massacré les indiens qui l'accueillaient (comme Cortes et d'autres d'ailleurs), mais ce qui est le plus édifiant, choquant, c'est quand on lit sous la plume de Zinn que les Etats-Unis ne sont devenus ce qu'ils sont que pour le bien-être et le profit de quelques-uns, dont ses pères fondateurs.
Sans parler des Indiens qui peu à peu au fil de l'histoire cédèrent le peu qui leur restait à la boulimie des colons, il faut évoquer le sort des esclaves noirs et des travaileurs blancs, qui de révolte en révolte ne recueillirent que terreur, pendaison et massacres. Puis cette guerre d'Indépendance, qui sous couvert de se débarasser de l'Anglais, de gagner liberté et égalité pour tous, ne servit qu'à consolider les fortunes des plus nantis.
C'était même pour les riches industriels et propriétaires terriens une autre manière de consolider ce pays qui leur donnait tant. En faisant croire aux classes moyennes que le noir était moins q'un humain, que l'indien devait être repoussé au plus loin, que l'Anglais volait le pain des américains, ces derniers élevaient la plus colossale frontière entre eux et le peuple.
Aujourd'hui, le combat démocrate/républicain est de le même :Dollars ? Subprimes ? Irak ?Impérialisme?