LA PALME A LA BIRMANIE
Parmi les 41 pays qui les exploitent (contre 30 il y a trois ans) la palme revient à la… Birmanie: les enfants soldats y seraient quelque 50.000. Ils sont aujourd'hui plus nombreux au Proche-Orient en raison du dernier conflit on estime qu' ils seraient 1 200.000 dans les différentes guerres d'Afrique, et ils combattent aussi dans les rébellions des Philippines, de Papouasie-Nouvelle Guinée, et les conflits de Macédoine, de Colombie. Fréquemment drogués pour devenir insensibles à la peur et à la violence ils entrent dans le monde des adultes par la pire des portes, celle du crime, de l’assassinat en bandes organisées, du pillage, de la violence à l’état pur.
Parmi eux un tiers environ, seraient enrôlés en Afrique (Soudan, Somalie, République centrafricaine, Ouganda, Rwanda, Burundi, République démocratique du Congo, République du Congo, Guinée, Sierra Léone, Liberia, Côte d’ivoire, Tchad, Angola). 20 à 30 000 se trouveraient dans la seule République Démocratique du Congo (soit près de 10 % des enfants soldats dans le monde). Bien que l’Afrique soit le continent le plus touché, la participation des enfants au conflit armé est un problème à l’échelle mondiale, depuis le Myanmar en Asie où l’on dénombre 70 000, jusqu’aux " Little Bees " de Colombie recrutés dans les groupes paramilitaires et les milices privés, aux bombes humaines juvéniles de Palestine, en passant par l’Europe et des enfants ont été recrutés lors du conflit en ex-Yougoslavie. Nombreux, bon marché, malléables et facilement remplaçables, leur recrutement touche essentiellement des groupes vulnérables socialement (orphelins) ou économiquement dans des périodes d’affrontements qui détruisent tout le tissu social organisé.ecrutés par la force et arrachés à leurs familles par des groupes armées, les enfants soldats sont habituellement endoctrinés et utilisés par des groupes informels de rebelles à une autorité quelconque. On estime qu’il y en aurait dans le monde un peu plus de 300 000 dans des conflits touchant des pays comme le Sri Lanka, la Colombie, la République Démocratique du Congo, le Népal ou la Sierra Leone. Mais à ce jour on n’avait pas imaginé que des mineurs occidentaux puissent être expédiés, en toute connaissance de cause, dans l’enfer irakien par les " donneurs de leçon ".
Dans certains pays, en Afrique en particulier, des enfants, le plus souvent orphelins ou séparés de leur famille, sont enrôlés de force dans l'armée ou dans des bandes qui luttent contre les gouvernements au pouvoir. En Angola, par exemple, ils étaient ainsi 3000 à avoir reçu, dès l'âge de 10 ans, un uniforme, des bottes et une mitraillette. Placés en première ligne lors des attaques, mais souvent livrés à eux-mêmes lors des replis, ces garçons ont participé à plusieurs batailles, ont connu la faim et la peur et se souviennent d'avoir tué des soldats ennemis pour se défendre. Ils n’auront jamais plus d’enfance ou d’adolescence