Ce que fait vraiment Chavez au Venezuela
Les médias français ne rapportent du Venezuela que des entraves supposées ou réelles à la démocratie. A la veille du référendum constitutionnel, l'ex-ambassadeur vénézuélien en Suisse, Walter Suter explique ici les réformes chavezistes en matière de santé et d'éducation. Contestable mais intéressant. Un document diffusé par le blogueur radical Socio 13 sur le site Changement de société.
Zeit-Fragen : Avant l’élection de Hugo Chávez le Venezuela a connu une relative instabilité : changements de gouvernement, putschs et tentatives de putschs. Qu’est-ce qui a permis de stabiliser le pays ?
Walter Suter : Après l’élection de Chávez en 1998 une opposition très forte s’est rapidement manifestée et pendant quatre ans le gouvernement a dû se défendreen permanence contre toutes les tentatives imaginables pour le renverser, le pire venant de putschistes. La plus importante a été celle d’avril 2002, dont Chávez a été sauvé par la population, notamment celle de Caracas. Les habitants des « barrios », les quartiers les plus pauvres, sont descendus jusqu’au palais présidentiel pour exiger sa libération. Lorsqu’à son retour il a voulu tendre la main à ses adversaires, cette attitude a été interprétée comme un signe d faiblesse. Six mois plus tard, en collaboration ou plutôt avec la complicité du syndicat officiel, a été lancé le « knock-out », une grève-sabotage qui devait permettre de chasser Chávez en six jours. Mais deux mois après les saboteurs n’y étaient plus, et Chávez, lui, est toujours là.
Après on a eu la paix. Mais tout cela avait duré quatre ans ; quatre ans durant lesquels le gouvernement n’avait pas vraiment pu travailler. Ensuite seulement il a pu mettre son programme en application et se mettre véritablement au travail.On a commencé par les « misiones sociales » : d’abord des programmes de santé, lancés avec l’aide de médecins cubains, puis des programmes d’éducation, de logement etc. Depuis, ces programmes ont été élargis, approfondis et mis en œuvre à grande échelle. Les plus marquants sont la prise en charge de la santé populaire dans les quartiers pauvres et l’éducation. Ce dernier comporte deux volets : l’alphabétisation, mais aussi la possibilité pour de nombreuses gens, particulièrement issus des quartiers pauvres et des campagnes, et qui n’avaient naguère pas accès à l’éducation, de terminer leur cursus scolaire.
Lire la suite de cette interview sur le site Changement de Société
Walter Suter : Après l’élection de Chávez en 1998 une opposition très forte s’est rapidement manifestée et pendant quatre ans le gouvernement a dû se défendreen permanence contre toutes les tentatives imaginables pour le renverser, le pire venant de putschistes. La plus importante a été celle d’avril 2002, dont Chávez a été sauvé par la population, notamment celle de Caracas. Les habitants des « barrios », les quartiers les plus pauvres, sont descendus jusqu’au palais présidentiel pour exiger sa libération. Lorsqu’à son retour il a voulu tendre la main à ses adversaires, cette attitude a été interprétée comme un signe d faiblesse. Six mois plus tard, en collaboration ou plutôt avec la complicité du syndicat officiel, a été lancé le « knock-out », une grève-sabotage qui devait permettre de chasser Chávez en six jours. Mais deux mois après les saboteurs n’y étaient plus, et Chávez, lui, est toujours là.
Après on a eu la paix. Mais tout cela avait duré quatre ans ; quatre ans durant lesquels le gouvernement n’avait pas vraiment pu travailler. Ensuite seulement il a pu mettre son programme en application et se mettre véritablement au travail.On a commencé par les « misiones sociales » : d’abord des programmes de santé, lancés avec l’aide de médecins cubains, puis des programmes d’éducation, de logement etc. Depuis, ces programmes ont été élargis, approfondis et mis en œuvre à grande échelle. Les plus marquants sont la prise en charge de la santé populaire dans les quartiers pauvres et l’éducation. Ce dernier comporte deux volets : l’alphabétisation, mais aussi la possibilité pour de nombreuses gens, particulièrement issus des quartiers pauvres et des campagnes, et qui n’avaient naguère pas accès à l’éducation, de terminer leur cursus scolaire.
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