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T'AS VOULU VOIR PARIS T'AS EU LES CRS

Entendu sur France-Inter

Les élèves de la classe de 3ème C du collège Jean-Jaurès à Cenon ou Créon (Gironde) ne sont pas près d’oublier leur visite à l’Assemblée nationale. Accompagnés par leurs professeurs de français et d’histoire-géo, ils avaient pris le train du matin pour se rendre à la capitale. Mais à 19 heures, alors qu’ils attendaient sur les quais de la gare Montparnasse, ils se sont retrouvés acteurs malgré eux d’une opération de « maintien de l’ordre » à la mode parisienne. « Après le passage d’un groupe de manifestants étudiants qui chantaient, les CRS ont surgi très vite », a raconté l’une des enseignantes. Les élèves ont été embarqués dans le mouvement et ont eu droit au traitement de faveur réservé aux contestataires. « On criait qu’on était des collégiens mais rien à faire, explique un éléve: J’ai pris des coups de matraque aux jambes et au poignet ». Une dizaine d’enfants ont été malmenés, jetés à terre et ont pu goûter aux douceurs du tonfa. Les deux enseignantes qui tentaient de protéger leurs élèves ont aussi été bousculées ; l’une d’elles s’en sort avec une entorse cervicale.

Les deux professeurs et les parents des collégiens n’ont pas perdu de temps. Le parquet de Bordeaux dit avoir reçu une dizaine de plaintes dont celles des enseignantes et de parents d’élèves outrés. Le Syndicat national des enseignements de second degré (Snes) a dénoncé « la violence gratuite des forces de l’ordre ». Le président de la FCPE du collège a pris l’affaire très au sérieux. Depuis lundi, il fait circuler sur internet la lettre signée par les personnels et l’ensemble des parents d’élèves. Ils y annoncent le dépôt d’une plainte collective pour coups et blessures, et leur intention d’alerter leurs autorités de tutelle. La sénatrice-maire de la commune voisine d’Artigues a interpellé le Premier ministre et la ministre de l’Intérieur. Celle-ci s’est exprimée mardi. Selon ses informations, « il n’y a pas eu au cours de cette manifestation de problème particulier ». Elle s’est même permis de morigéner les deux profs : « Je suis moi-même enseignante de formation, quand on a la charge d’un certain nombre de jeunes et notamment de très jeunes, on évite de les mettre dans des lieux où il peut y avoir des manifestations et des mouvements de foule ». Et on leur explique que des CRS qui matraquent des manifestants en pleine gare, c’est nor-mal 

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