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LA FAIM DANS LE MONDE

La faim dans le monde est tout sauf une fatalité.


La crise alimentaire que connaissent de nombreux pays est liée à la façon dont les pays riches gèrent leur propre agriculture. Dans ce marché mondial, les exportations des uns et des autres entretiennent, ou détruisent selon des cas, des pratiques agricoles avec des conséquences qui vont bien au-delà du pays producteur.

De la même façon, les déforestations de là-bas nous touchent ici, et les émisions de CO2 de nos machines agricoles contribuent à changer le climat à l'autre bout de la terre.

A l'occasion du sommet du G8 consacré à ces questions, voici un communiqué de la FNE.


Le G8 se réunit du 8 au 10 juillet à L’Aquila (Italie) avec à l’ordre du jour la sécurité alimentaire mondiale. Alors que la barre du milliard de faim.gifpersonnes souffrant de la faim va être passée en 2009, FNE rappelle que crises alimentaire et écologique sont liées. Elle demande une régulation environnementale des échanges mondiaux.

Plus d’1 milliard de personnes souffrent de la faim

Malgré la baisse des prix agricoles qui a succédé à la flambée de 2007, le problème alimentaire s’est aggravé : l’organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a annoncé en juin que plus d’1 milliard de personnes seraient sous-alimentées en 2009.

Une double crise alimentaire et écologique

Pour Jean-Claude Bévillard, chargé des questions agricoles à FNE : « La crise alimentaire mondiale est liée à la crise écologique : l’agriculture sur-intensive des pays du Nord dégrade les sols, l’eau et la biodiversité et aggrave le problème alimentaire mondial. Le changement climatique engendré par nos modes de vie risque d’avoir des conséquences dramatiques sur la production alimentaire des pays du Sud. »

Réguler les échanges mondiaux

africa.jpgContrairement aux apparences, l’Europe est dépendante à 80% des importations pour les protéines nécessaires à son élevage : l’Europe nourrit ainsi ses vaches avec du soja OGM importé du Brésil et exporte massivement de la poudre de lait vers les pays du Sud. Tout en fragilisant sa propre souveraineté alimentaire, l’Europe provoque ainsi le déclin de l’agriculture vivrière des pays du Sud, remplacée par des cultures dédiées à l’exportation et écrasée en retour par nos produits agricoles et agroalimentaires à bas prix.

Jean-Claude Bévillard conclut : « Nous interpellons les dirigeants du G8 sur l’urgence de mettre en place une régulation mondiale des échanges agricoles sur des critères environnementaux. Nous demandons que la production agricole européenne repose sur des critères environnementaux fiables (absence d’OGM, limitation des pesticides, rotation des cultures, maintien de haies, etc.), et que les produits importés ne respectant pas ces critères soient fortement taxés. Cette régulation est indispensable pour assurer aujourd’hui et demain la souveraineté alimentaire de toutes les régions du monde. »

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