Il ne faut pas confondre le cabinet du maire... et les toilettes de la mairie.
Le ton de ce conseil n'avait pas été trop acerbe. Maniant le tutoiement amical et les décisions à l'unanimité. Puis ça s'est brouillé. La dernière question écrite a mis le feu aux poudres... Elle était signée Catherine Sens-Meyé (groupe d'opposition Boucand, « Mieux vivre Biot ») et portait sur la fête du 14 juillet. La conseillère municipale reprochait à la majorité une association douteuse entre cette fête et la célébration des Templiers. Deux événements qui ont eu lieu le même jour l'été dernier.
Fou rire
Renvois de balles entre Jean-Pierre Dermit (UMP) et Catherine Sens-Meyé. Avec au coeur du débat : les valeurs républicaines. Le ton montait jusqu'au moment où le maire lâchait « une bombe » qui n'était pas un pétard mouillé... Probablement quelque chose qu'il avait sur le coeur depuis longtemps ! « Arrêtez de me parler de valeurs républicaines. Quand j'ai pris mes fonctions (NDLR : au printemps 2008) vous savez où j'ai retrouvé le portrait du président de la République ? ».
Crise de fou rire impossible à refréner dans les rangs de l'opposition Boucand anciennement aux affaires. « Non, ça ne me fait pas rire, c'est scandaleux » s'emportait le premier magistrat. « Quelle que soit l'idéologie du président, on ne doit pas faire ça ! » martelait-il.
Mais où était donc ce portrait ? « Posé par terre dans les toilettes de la mairie, c'est là que je l'ai trouvé » lâchait Jean-Pierre Dermit. « Je ne l'ai jamais mis là », clamait François-Xavier Boucand, son prédécesseur au poste de maire. Qui essayait de se défendre. En vain. « C'est terminé, c'est la fin du conseil, bonsoir ! » ponctuait le maire en place dans un certain brouhaha