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APRES LE MUR:LE MUR

Pourquoi tant de liesse pour l'anniversaire de la chute du mur ?

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Depuis une semaine, le landerneau médiatique ne parle plus que de cela. Les émissions spéciales se multiplient : ce week-end, le monde capitaliste fête les 20 ans de la chute du mur de Berlin. Mais pourquoi tant de liesse organisée, alors que les 10 ans avaient été bien plus sages ?

Il semble bien qu'en plus, cette joie quasi obligatoire ne soit pas partagée par tous. Il y a très peu de  journalistes qui se sont intéressés aux allemands de l'est, pas les couches supérieures, pas tous ces pseudo intellectuels qui pensent pour les autres, mais le peuple, le vrai, celui des petites gens. Parmi ces journalistes, il y a Daniel Mermet et son émission "Là-bas si j'y suis" (Gloire à lui, et puisse-t-il exister le plus longtemps possible). Et que nous apprend-il ? Et bien que pour une part non négligeable des allemands de l'est, le 9 novembre sera un jour comme les autres. Beaucoup d'entre eux ont juste l'impression d'avoir quitté un système injuste pour en retrouver un autre.

Pour autant, les élites, dirigeants, journalistes, grands patrons, mettent les petits plats dans les grands. Mais pourquoi ? Peut-être est-ce l'arrogance des vainqueurs qui faute de combattant enfoncent le clou en nous assénant que les méchants s'étaient les communistes. Toutefois, je me permettrai d'émettre une petite hypothèse pour expliquer cette débauche de flonflons.

Ce matin, sommes-nous tous Berlinois?
 

Vingt ans après, la réalité est parfois loin du rêve.Le triomphe sur les démons du XXe siècle que les images de 1989 permettaient d'envisager n'a pourtant pas eu lieu.

 Après Le Mur, il y eu encore des murs. Cruels, inhumains, fous... Non seulement celui du 38e parallèle qui depuis... 1953 sépare toujours des millions de Coréens du Sud et du Nord existe toujours, mais d'autres, tout neufs, ont vu le jour.
 Ces impitoyables fortifications sont autant d'insultes crachées à la face du monde. Autant de défaites amères concédées au cynisme de l'Histoire. Autant d'impuissance à surmonter la peur de l'autre. Autant de limites à l'idéal.
 Au nom de la sécurité ou de la realpolitik, ce monde nouveau que les accents graves du violoncelle de Rostropovitch appelaient a laissé édifier la monstrueuse barrière isolant Israël de la Cisjordanie. Sept mètres de béton armé -plus haut qu'à Berlin !- balafrant parfois des champs d'oliviers. Quel désespoir ! Ce monde nouveau accepte sans états d'âme particuliers les remparts de barbelés et de miradors qui protègent les grandes démocraties de l'immigration clandestine. A la frontière des États-Unis et du Mexique, mais aussi en Europe, qui invente encore des obstacles physiques ou invisibles pour tenir le Sud à distance. Terrible réflexe. Et terrible constat : les fantômes du Mur sont toujours là et le mur de l'argent n'a jamais été aussi haut.

Commentaires

  • Pour le mur construit pas les Israéliens. On fait quoi ?
    Pour le mur construit par les Etats Unis avec le Mexique on fait quoi ?
    etc...

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