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QUI A EU CETTE IDEE FOLLE

Quelle histoire !

 

C'est une histoire de fous ! Franchement, ce n'est pas sérieux. Et nous sommes là bien au delà de la polémique et du clivage droite gauche. Qui donc a eu cette idée bizarre d'inventer la suppression de l'enseignement obligatoire de l'histoire-géographie dans les sections scientifiques de la Terminale ?
 Au début, on a cru à une erreur. Ce ne pouvait être qu'un de ces dérapages incontrôlés de la technocratie du ministère de l'Education nationale. Et quand Luc Chatel a non seulement confirmé la décision mais l'a argumentée, on a compris à quel point la grosse machine de la rue de Grenelle pouvait couper son ministre de cette lucidité si précieuse à son poste. Ne serait-elle activée que par des comptables dénués de toute expérience avec des adolescents pour imaginer un bricolage qui rajoute des heures de cours en première (bravo) pour en supprimer dans la dernière ligne droite avant le bac ? Comme si la connaissance du passé et du monde n'avait aucune espèce d'utilité pour des lycéens se destinant à devenir scientifiques. Comme s'ils n'avaient plus besoin, à 17 ou 18 ans, de cette culture du temps et de l'espace qui en fera des hommes et des femmes libres. Comme si les sciences n'étaient que des techniques désincarnées coupées de la vie et de la marche des siècles.
 Que le système éducatif veuille se donner les moyens d'améliorer les passerelles entre le lycée et l'enseignement supérieur, très bien, c'est dans la logique du rapport Descoings. Que le prix à payer soit un pré-formatage appauvrissant des jeunes avant même la fin du secondaire, ce serait inacceptable. A l'heure de la mondialisation, comment vouloir les priver de ces clés indispensables qu'offre l'histoire-géo pour décoder l'humanité ?
 Le ministère a pensé bien faire et c'est bien là le plus triste. Qu'il ne se soit trouvé personne pour enrayer cette absurdité, voilà qui ne laisse pas d'inquiéter. A moins que cette absence ne révèle une conception utilitaire inconsciente qui rôderait à l'intérieur de la réforme du lycée...
 En ce jour d'ouverture du sommet de Copenhague, l'actualité met en scène un formidable temps fort de l'histoire immédiate où se rejoignent et s'entremêlent l'écologie, la politique, la diplomatie, l'économie. Pendant qu'on s'interroge sur la nécessité et la viabilité d'une gouvernance mondiale, M. Chatel n'aurait-il lu aucun journal, regardé aucun JT, écouté aucune radio depuis quelques jours ? Ou faut-il lui faire un dessin à l'heure où tant de petits princes attendent qu'on leur imagine une belle planète ?

Dans son obsession réformatrice, le gouvernement vient à nouveau créer une usine à gaz en décrétant que l'enseignement de l'histoire et de la géographie deviendrait optionnel en terminale scientifique. A l'heure du débat sur l'identité national voulu par ce gouvernement, cette décision est pour le moins paradoxale.

Afin de bien comprendre les enjeux autour de cette question, je préfére mettre un lien sur le texte de Jacques Sapir et sur la pétition qui suit ce texte :

http://culturevisuelle.org/icones/154/comment-page-1

A vos claviers

 

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