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TOUS MES VOEUX

Voeux section PS 7022010 019.jpgVendredi j’ai participé à trois cérémonies de vœux,professionnels ou militants .Longtemps j’ai pratiqué la résistance passive à propos des vœux, fêtes et réjouissances à mesure que leur caractère obligatoire et convenu s’imposait à mon esprit. J’avais accompli des avancées considérables dans cette voie jusqu’à ce que  mes responsabilités politiques locales se soient affirmées .

 Comme militant je m’en tenais au strict minimum.

 J’étais encouragé dans ma prise de distance par le révulsif radical que représente au sortir des fêtes l’ingestion d’une dose aussi obscène de coupes et verres de l’amitié où mousseux approximatifs et pétillants divers mitraillent ce qu’il nous reste de tapis gastrique pendant que les petits fours de circonstance, auxquels on ne résiste jamais aussi bien qu’on le croyait, dévastent la vésicule biliaire.

Encore ne dis-je rien des cacahouètes et chips encore plus accablantes pour la surcharge pondérale. Surtout que je connaissais bien la suite du programme !

En effet, après ces guet-apens vient aussitôt la coutume du gavage, non moins imposé, connue sous le nom de galette des rois. Il s’agit d’un usage anti républicain où la pâte d’amande livre l’offensive finale contre le foie des plus aguerris. Devenu, cumulard associatif, l’horreur de ma condition contrainte en période de voeux et galettes, me conduisit à l’établissement de parcours modestes, strictement sélectionnés et âprement limités

. Autour de moi, pendant ce temps là, des collègues plus résistants ou mieux entrainés battent des records. Deux ou trois séances de vœux par soirée, autant de coupes et petits fours, chaque soir de la semaine, pendant quinze jours. La plupart d’entre eux tiennent à ces occasions des discours plein de compassion pour les plus malheureux de nos compatriotes. J’atteste qu’ils sont sincères. Par conséquent, depuis plusieurs années déjà, ils vivent de plus en plus mal ces scènes quand croupissent parfois jusque devant la porte : mendiants, sdf et affamés.

Je n’aime pas les vœux. Surtout depuis que j’avance en âge. Car je déteste qu’on me dise sans trêve et qu’on m’écrive sans relâche toutes ces choses à propos de l’état de ma santé l’année prochaine. C’est vrai quoi à la fin ! Qu’est ce que ça veut dire ? J’ai une drôle de tête, ou quoi ? Ce genre de vœux peut porter la schcoumoune, comme on dit de l’autre côté de la méditerranée ! Bien sûr, je comprends que c’est fait sans malice et le plus souvent du fond du cœur quand il s'agit de personnes privées qui m'écrivent. Je le sais bien. D’ailleurs je leur souhaite mes meilleurs vœux dans le même état d’esprit. Et surtout la santé! Pas vrai ? Car pour tout le reste, et surtout pour vous dire ce que je souhaite pour la grandeur de notre pays comme pour le bonheur de ceux qui font tout ce qu’ils peuvent  pour y vivre dignement, j’y consacre toute mon année. Et ça ne va pas s’arrêter en 2010. Si j’ai la santé

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