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LES REGIONALES

6a00d8341c805a53ef00e55068bef38833-800wi_1217692773.jpgCette fois, c'est parti ! A deux mois du premier tour des régionales, l'opposition se met en ordre de marche pour affronter une échéance électorale dont elle attend beaucoup après l'avoir longtemps redoutée. Qui aurait imaginé pareil optimisme à la rentrée de septembre ?
 Le PS, en effet, avait tout à perdre dans ce rendez-vous toujours très aléatoire. En ayant raflé la presque totalité des régions en 2004, à l'exception de l'Alsace et de la Corse, les socialistes ne pouvaient faire, disaient-ils,« que moins bien ». La droite, elle, se réjouissait déjà de récupérer son bien en pariant sur la reconquête d'une bonne demi-douzaine de fiefs perdus. Et espérait sans trop l'avouer un résultat meilleur encore.
 La donne a à ce point changé que c'est la gauche qui, en cette mi-janvier, mise sur un grand chelem, y compris à Strasbourg et Ajaccio... Face à un Nicolas Sarkozy politiquement fatigué après un an et demi de crise, et à la peine dans les sondages, les socialistes ont bien l'intention de se refaire une santé considérablement dégradée par le Congrès de Reims et ses effets secondaires.
 L'excès de confiance a changé de camp, encouragé par les mornes enquêtes d'opinion sur Nicolas Sarkozy et alimenté, comme par des vases communicants, par l'absence manifeste de réserves de voix pour l'UMP au second tour.
 Espérant une surprise et un nouveau revirement, le mouvement populaire s'est bien gardé, jusqu'à présent, de contrarier ce soudain complexe de supériorité. En laissant les centristes d'Hervé Morin contester certains choix du gouvernement sans représailles, le chef de l'État pense siphonner un peu du vote MoDem par l'intermédiaire de son indocile allié. Et les derniers sondages ne sont pas si mauvais pour son mouvement : 33 % ! Il aurait pu craindre pire.
 A 21 %, le PS est encore loin de son score d'il y a six ans. Mais les Verts n'ont pas réussi, comme ils en rêvent, à le déboulonner de son leaderchip. 15 % d'intentions de vote, ce n'est pas mal : Daniel Cohn-Bendit a dit à ses amis, samedi soir, qu'il signerait tout de suite pour un tel résultat, qui semble presque décevant, pourtant. La tentation de jouer les challengers est néanmoins grande chez les écolos qui, après les européennes, s'imaginaient taillant des croupières aux socialistes en prenant, entres autres, l'Ile-de-France... Samedi soir à Montreuil, « Dany » a dû s'employer à ramener ses amis à un peu plus de modestie et de lucidité. Quant au MoDem - qui s'élancera officiellement dimanche prochain - il flotte encore. Le voilà officiellement handicapé par le ralliement de cinq de ses membres sur la liste de Ségolène Royal en Poitou-Charente. La présidente de la région a fait feu de tous bois pour les convaincre... et y est parvenue. Ah, la politique n'est pas rancunière quand elle procure des sièges garantis sur facture.

 

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