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LE CATCH

 

un-gala-de-catch-a-dreux_1229167473.jpgJe ne vais pas ce soir vous parler politique. Non que je ne puisse pas : mon blog n'est pas une émanation officielle du Parti socialiste, et je ne suis pas candidat pour le deuxième tour des régionales. Je ne tombe donc pas sous le coup de la réglementation en vigueur, qui impose le silence aux blogs de ce type. Mais il est de tradition de laisser l'électeur libre de ses réflexions en cette période. Il n'est plus temps de militer une veille de scrutin.

Je vais donc vous parler d'autre chose. Mais de quoi ? Aucune hésitation : le retour du catch, après 40 ans d'absence. Le catch ! Moi aussi, ça me ramène 40 ans en arrière.

Le catch, c'était les soirées avec mes parents ,ma grand mère et mon frère devant la télé en noir et blanc, et des drôles de noms que j'entendais prononcer : le Bourreau de Béthune, le Petit Prince, Cheri-Bibi. Il se disait autour de moi que les vainqueurs étaient désignés à l'avance, que tout ça était bidon mais bon à regarder. On me parlait aussi d'un catcheur qui avait bien tourné, qui était devenu un monsieur très respectable : Lino Ventura. Ça donnait au catch un côté sympa qu'il n'avait pas immédiatement.

Et puis, le catch s'est effacé de notre société, je n'en ai plus guère entendu parler, il avait plutôt mauvaise presse. Pour moi, cette pratique était d'avant Mai 68, elle appartenait à ce que les années 50 et 60 pouvaient avoir de plus ringard. Ni sport, ni spectacle de cirque, le catch ne faisait pas très sérieux dans un monde qui se voulait moderne, évolué, émancipé. Il renvoyait aux jeux du cirque de l'Empire romain, une sorte de sauvagerie simulée donc dérisoire. Les catcheurs dotés de surnoms invraisemblables et de tenues ridicules, le grotesque de leurs parades, toute cette mise en scène me semblait appartenir à une société révolue, dépassée, condamnée. 

J'ai assisté jeudi soir dans un grand Hotel de Nice à une réunion, comme à la télé de mon enfance. Si je m'attendais ! Avec quelques variantes : il y a  les lutteurs qui peuvent être à plusieurs,faire équipe ou  se battre entre eux puis refaire équipe pendant un même match .Ils ont toujours des noms ridicules il y a le Dédé du Sartoux,le Kosaque des Semboules  . Une société qui renoue avec le catch, ça a sûrement un sens. J'y réfléchirai.

Voilà, mon billet est fait, et j'ai réussi à ne pas parler politique. Car le catch, ses combattants de pacotille, ses revirements pour l'épate, ses coups bas, ses victoires programmées n'ont bien sûr strictement rien à voir avec la politique.


Bonne journée,et n'oubliez pas  d'aller voter. Portez-vous bien

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