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FILLON=DOMENECH

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Il y a quelque chose de Domenech chez François Fillon. Depuis lundi, il court les réunions publiques, affichant avec un aplomb inaltérable la certitude de l'entraîneur dont l'équipe aurait perdu 5-0 au match aller et qui continuerait de croire à la qualification au match retour. Comme Raymond, François a « vu de bonnes choses » sur le terrain. Ce sont les journalistes qui font du mauvais esprit.
 Pôvre garçon. Ne riez pas, c'est écrit sans condescendance, ni moquerie. Le Premier ministre fait preuve d'un courage respectable dans sa façon d'affronter une bataille perdue d'avance. Il n'hésite pas à mettre en péril une popularité toute neuve, pour rien ou presque, sinon pour défendre son honneur de chef, fût-il celui d'une armée en déroute.
 Dépenser autant d'énergie - ses cernes en témoignent - pour venir prêter une main secourable à vingt de ses ministres en plein naufrage électoral, c'est estimable. C'est épuisant, aussi, manifestement. Au point de faire, dans la précipitation, des erreurs contestables en se raccrochant à de vieilles et grosses ficelles qui ne résistent guère à l'usage tellement elles sont usées par de précédentes utilisations. L'immigration, avec la promesse d'une loi sur le voile intégral, avant le premier tour. La sécurité en danger, avec des larmes sur la police, avant le second. Des thèmes qui, croient les communicants de son camp, marchent à tous les coups.
 Ces artifices démagogiques prêtes à l'emploi ont déjà fait leurs preuves , mais elles nécessitent un minimum de doigté dans le maniement. Sinon, ils explosent à la figure. En voulant en faire un peu trop, le chef du gouvernement a déclaré mort le policier d'Epernay qui, heureusement, ne l'était pas. Pour s'excuser, il a élégamment invoqué une « erreur de communication » de son équipe. Ça fait désordre. On n'est pas mieux informé que ça à Matignon sur le sort d'un gardien de la paix  caillassé ? Cette information là, et le suivi de l'état de la victime, méritaient plus d'attention qu'une simple « communication ».
 Quand, le même jour, le président de la République utilise un meurtre commis par l'ETA pour réclamer une « vraie » perpétuité pour les assassinats de policiers tout en sachant pertinemment que ces crimes sont déjà les plus lourdement punis par les cours d'assises - il s'expose aux soupçons de « récupération » énoncés par les syndicats de policiers.
 

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