IL CROIT QUE DIMANCHE C'ETAIT UN CONCERT DE BENJAMIN BIOLAY
Chuut ! Ne dites pas au président de la République qu'il y a eu des élections dimanche dernier : il fait beaucoup d'efforts pour les ignorer. Expédié en quelques heures, le remaniement a mis en pratique le mot d'ordre élyséen : laisser ces régionales aux régions et envoyer leur calamiteux résultat aux oubliettes de l'Élysée.
Xavier Darcos apparaît ainsi comme le bouc émissaire de la déroute électorale. Cet homme de dialogue, en bons termes avec les partenaires sociaux mais en délicatesse avec le conseiller présidentiel aux affaires sociales (Raymond Soubie), va devoir laisser la réforme des retraites... entre les mains d'Éric Woerth, un techno dont les qualités de négociateur restent à démontrer. Le chiraquien Baroin, le villepiniste Tron et le centriste Daubresse, eux, ne sont que les cautions d'un rééquilibrage politique qui ne compensera pas le départ de l'emblématique Martin Hirsch.
Au total, trop de calculs... Et trop petits pour être capables d'activer une dynamique à la hauteur d'une crise politique et économique sans précédent.