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ENCORE DES CADEAUX POUR L'ECOLE PRIVEE

école

Tout le monde connaît l'état dramatique dans laquelle les dernières réformes du gouvernement plonge l'éducation nationale :

- Diminution des postes

- Non remplacement par des enseignants titulaires ceux qui partent à la retraite.

- Absence de formation des professeurs stagiaires placés dès la sortie des concours à plein temps devant les élèves.

- Réduction des budgets...

 

Pourtant malgré les vaches maigres, l'état fait des cadeaux fiscaux inacceptables aux écoles privées. Les parents de la "fondation pour l'école", institution privée hors contrat vient d'être reconnue d'utilité publique ce qui permettra aux parents de déduire de leurs impôts jusqu'à 75 % des frais. Une fois encore les plus pauvres financent les privilèges des plus riches. Voici la question au gouvernement présentée par Michel Delaunay, député de Gironde, au gouvernement :

  Notre question concerne la reconnaissance d'utilité publique à la « Fondation pour l'Ecole » , dont l’objet est le financement de l’école privée hors contrat et sa défiscalisation (à hauteur de 75% pour les assujettis à l'ISF et 60% pour tous les donateurs).

Cette reconnaissance, par décret du Ministère de l’Intérieur en date du 18 mars 2008, vient en contradiction de la loi et des principes de notre République :

1- Elle constitue une transgression de la laïcité qui veut que l’Etat ne favorise aucun culte ; l'ensemble des écoles privées hors contrat créées et/ou financées par la Fondation, sont des écoles catholiques et certaines relèvent de mouvances intégristes (à l’exemple de l'école Saint Projet à Bordeaux dont les dérives ont été révélées par l'émission "Les Infiltrés").

2- Il s'agit d'une contravention à la loi Debré qui précise que l'Etat n’apporte pas de financement aux établissements privés hors contrat.
La défiscalisation constitue un financement de fait.

3- Elle constitue un cadeau fiscal considérable alors que le décret a été pris au cœur de la crise (mars 2008) et que l’on réduit drastiquement le financement de l’école publique.

4- Notons enfin que le décret a été pris de manière subreptice le jour même de la composition du gouvernement de François Fillon qui polarisait l’attention des médias et du public.

Cette reconnaissance d’intérêt public ne sert en réalité que des intérêts privés et elle constitue un danger au regard des dérives de certains établissements.

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