L’idée de Christian Estrosi, premier magistrat de Nice, de mettre à l’amende les maires trop laxistes en matière de sécurité n’en finit pas d’agiter le monde politique,et les citoyens. Il est clair que l’UMP ne se contente plus d’allumer des contre-feux. Elle pratique désormais la politique de la terre brûlée idéologique : là où les proches de Sarkozy passent, les principes républicains trépassent.
D’où des polémiques qui permettent au gouvernement d’occuper le devant de l’actualité. D’une part pour précéder de nouvelles révélations sur le dos de ce pauvre Woerth assaisonné à toutes les sauces (déclarer moins que l’on gagne pour obtenir un prêt c’est idiot non ?) et, d’autre part, pour tenter d’enliser les sujets sensibles comme les retraites. Au fait, comment punir des maires pour laxisme alors que l’État n’est pas à jour, lui, sur le paiement des heures sup,et autres détails pas inutiles dans la lutte contre la délinquance ?
Quant aux maires qui rejettent la vidéosurveillance, ils ont des électeurs bien plus concernés qu’un ministre pour leur dire s’ils ont tort ou raison.
Vu les dérives ministérielles, après les propositions du ministre de l’Industrie, à quand celles de son homologue Brice Hortefeux ? Le ministre de l’Intérieur pourrait à son tour suggérer des amendes pour les patrons trop laxistes qui ne font pas de bénéfices ou qui licencient.