ARDENNES. Au cours de mon séjour dans les Ardennes j'ai trouvé un plus cumulard que notre Jean Léonetti antibois c'est Jean-Luc Warsmann qui ne conteste pas son titre de « roi de l'absentéisme », au Conseil Général
Warsmann est à droite
WARSMANN roi de l'absentéisme au conseil général des Ardennes ? C'était de notoriété publique et désormais, on a les chiffres, accablants : depuis le 1er janvier, le maire de Douzy n'a participé qu'à 5 % des votes de l'assemblée départementale .
Rappelons que le sieur Warsmann est tout à la fois, et dans le désordre, maire de Douzy, député des Ardennes, conseiller général du canton de Grandpré, conseiller régional de Champagne-Ardenne, président de la communauté de communes des Trois cantons, président de la Commission des lois à l'Assemblée nationale, plus quelques autres attributions plus ou moins pittoresques : président du comité départemental de l'UMP, membre de droit du comité d'évaluation et de contrôle des politiques publiques, président de la délégation parlementaire au renseignement, président de la mission d'information commune sur les droits de l'individu dans la révolution numérique, membre titulaire du conseil national de l'aménagement et du développement du territoire, membre titulaire de la commission nationale de présélection des pôles d'excellence rurale et juge titulaire de la Cour de justice de la République.
Et pour faire bonne mesure, à l'Assemblée nationale, notre touche-à-tout est membre d'une quarantaine de groupes d'étude les plus divers, qui vont des métiers d'art aux conditions carcérales en passant par la montagne (sans doute une caractéristique des Ardennes…), les deux-roues, les maladies orphelines, le chocolat, le Tibet et la trufficulture. Prévert est battu !
Bonne solution, mais mauvaise méthode
Certes, Jean-Luc Warsmann doit être un bourreau de travail. Mais il est évident, vu la multiplicité de ses fonctions, que même un bosseur comme lui ne peut tenir tête sur tant de fronts en même temps. Placé devant cette impossibilité, il a donc fait des choix. En l'occurrence celui de faire une croix sur le conseil général des Ardennes. Mais il n'a pas opté pour la bonne méthode, malheureusement pour lui.
Au lendemain de son élection en forme d'échec au conseil régional (bien que personnellement élu, il n'a pu empêcher Jean-Paul Bachy de retrouver son poste de président), le maire de Douzy aurait pu, aurait dû, même, abandonner le conseil général. Une option que son entourage proche considérait comme acquise, quelques jours après le scrutin. Mais il en a décidé autrement. Se réfugiant derrière une exotique demande d'annulation du scrutin régional émanant d'un hurluberlu notoire et qui n'a aucune chance d'aboutir, Jean-Luc Warsmann, homme de pouvoir s'il en est, a préféré conserver l'intégralité de ses casquettes. Quitte à mettre dans l'embarras certains de ses amis politiques, y compris dans les Ardennes, qui comprennent mal cette course effrénée aux honneurs et aux responsabilités. Et qui, comme de nombreux Ardennais, se demandent à quoi peut bien servir un élu fantôme, sinon à entretenir sa clientèle.