Ecoutez, ça ne dure qu'une minute… Et c'est beau !
Attention, ce n'est pas une erreur, il s'agit bien d'un extrait du journal de 8h00 de France-Inter du 21 décembre dernier, qui se faisait l'écho du drame qui se prépare : en raison de la météo pourrie, les cadeaux commandés sur Internet pourraient être en retard… Pour illustrer cette information de première importance, France Inter est allé chercher une caricature de con-sommatrice, genre cadre parisienne dans le marketing peut-être blonde. Le 8h00 de France-Inter serait-il à la conne dégénérée ce que le 13h00 de TF1 est aux sarkozistes séniles ?
Cette dame a commandé un sweat (qu'elle prononce "sweet", comme à peu près tous les français…)-shirt … aux Etats-Unis ! Et un… sac de golf pour enfant, beaucoup moins cher en Angleterre, ma chère… Imaginez un peu le trajet du bout de tissu, fabriqué par un esclave chinois ou malgache qui débarque d'abord aux Etats-Unis, avant de retourner en Europe, parce qu'une gamine caprieuse et snobinarde veut celui-là et pas un autre…
Je suppose que pour consoler sa pauvre famille, elle va commander, toujours sur Internet, des vacances à Charm El Cheikh ou en République Dominicaine, là où c'est beaucoup moins cher qu'en France…
C'est hélas la triste réalité, et c'était le but de ceux qui ont provoqué la "bulle internet" en 2000 pour y avoir cru trop tôt : Internet est en train de devenir un cloaque publicitaire à but strictement mercantile, un centre commercial mondialisé où pour gagner 20 euros on commande un truc à l'autre bout du monde sans se poser la moindre question.
Heureusement, cette con-sommatrice avertie pourra sauver son réveillon en s'empiffrant de viande d'agneau vendue en promo par une chaîne française d'hypermarchés (pub trouvée dans nos boites à lettre, cette fois), et originaire… d'Australie.
Hier, c'était une autre andouille dégénérée qui se vantait d'avoir fait l'aller-retour Paris-New York dans la journée pour aller voir l'avant-première du dernier (si seulement !) Harry Potter…
Cette blonde malfaisante ayant perdu toute raison, elle est à peu près aussi réceptive à tout argument rationnel qu'un junkie défoncé au crack qui cherche sa dose.
On arrive là avec nos gros sabots, et on tente d'expliquer la fin du pétrole, la nécessité de relocaliser. Dans l'état actuel des choses, nous n'avons aucune chance, il faudra hélas attendre que l'aggravation de la situation nous donne raison…