C'est une frontière de l'été le 15 aout . Elle a un avant et un après 15 aout . Et quand on la franchit, on bascule inexorablement vers la rentrée. Les politiques se remettent peu à peu au travail en préparant les rendez-vous studieux de leurs « universités » d'été. Le ministre de l'éducation planche cette semaine sur son plan rentrée pendant que les écoliers, se soumettant enfin aux injonctions parentales, attaqueront leurs devoirs de vacances. Les rayons des fournitures scolaires des hypermarchés se mettent à tourner à plein régime. Les jours sont plus courts et jadis - quand la météo avait encore des standards - on disait que tout à coup les soirées devenaient plus fraîches. Les retours ont été plus nombreux que les départs... Le lendemain du week-end du 15 août, décidément, est un repère définitivement mélancolique.
Ce rendez-vous rabat-joie marque aussi le temps des premiers comptes de la saison. Pour les hôteliers-restaurateurs, c'est - en temps ordinaires - la fin des illusions. La fin de l'attente d'un mieux qui tarde toujours à venir : les clients sont rarement aussi nombreux qu'espérés. Mais en cette année de crise, c'est plutôt le soulagement qui prévaut : la catastrophe tant redoutée ne s'est pas produite. Le bilan n'est pas si mauvais .
C'est une nouvelle rassurante. Les vacances restent pour les Français un exutoire contre toutes les incertitudes anxiogènes qu'ils doivent gérer depuis l'automne dernier. Les tarifs, pourtant, ne leur ont pas été d'un grand secours. Les agences de voyages ont bradé, au dernier moment, de nombreuses destinations via la Tunisie , l'Egypte .
Notre président a fait sa rentrée à l'Elysée . Sa dernière l'an prochain il ne doit pas redoubler