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GAZ DE SCHISTE:L'ETAT NOUS MENT

CHATEAU-THIERRY (Aisne). Le collectif Carmen prépare une grosse manifestation le 23 octobre à La Ferté- sous-Jouarre pour exiger l'abrogation du permis de Château-Thierry.

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APRÈS la vigilance, l'action ! Le collectif Carmen a attendu en vain l'abrogation du permis de recherche des gaz de schiste sur le sud de l'Aisne. Après la déception, le collectif organise la résistance contre le groupe pétrolier Toréador, détenteur du permis. Le dimanche 23 octobre, il appelle à un grand rassemblement sur la place de la mairie de La Ferté-sous-Jouarre à 14 heures. Tout le monde est concerné et invité : « les citoyens, leurs représentants élus et les associations qui défendent leur environnement, leur qualité de vie, l'eau, leur agriculture, leurs paysages », insiste le collectif.
La manifestation est délocalisée en Seine-et-Marne, épicentre de la prospection pétrolifère. Carmen y rejoindra le collectif « Stop pétrole de schistes 77 » et quatre autres associations anti-gaz et huiles de schiste pour un mouvement commun et d'envergure. Sur la place de l'hôtel de ville de La Ferté-sous-Jouarre, sont prévues diverses animations : informations, débats, assemblées et musique.
L'unique demande mais non la moindre de ce regroupement anti-pétrole est l'abrogation des 61 permis restant valides sur le territoire français. Pour rappel, le ministère de l'Écologie annonçait le 4 octobre dernier l'abrogation de troispermis sur la recherche de gaz et huiles de schiste dans le sud de la France. Il avait jusqu'au 12 octobre pour allonger cette liste, ce qui n'a pas été le cas au grand dam des associations environnementales.
Concernant le permis de Château-Thierry toujours valide, le collectif Carmen estime la situation intolérable surtout à la lecture du rapport commandé par la commission de l'environnement du Parlement européen. « Il conclut à la nature inévitable des impacts environnementaux liés à l'extraction des hydrocarbures de schiste et il pointe également les impacts potentiels importants sur la pollution de l'air et de l'eau. »

Ambiguïté linguistique

Les contradicteurs du projet de Toréador affirment que le permis relève de la même catégorie que celui de Montélimar abrogé le 4 octobre dernier, ils s'interrogent sur la différence de traitement sur les deux permis.
« Le pétrolier met en avant le recours à des forages conventionnels en masquant que leur objectif est à l'évidence la fracturation de la roche mère pour en extraire le pétrole éventuellement recelé », affirme le collectif. « C'est au nom d'une telle ambiguïté (déjà) relevée par le ministre de l'Écologie que le permis de Montélimar a été annulé. C'est une raison suffisante pour obtenir l'abrogation du permis de Château-Thierry. »

Isabel DA SILVA L'UNION

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