Pakistan.
Le Pakistan doit protéger la communauté ahmaddiya contre les menaces de violence.
Les autorités pakistanaises doivent faire plus d'efforts pour protéger la communauté ahmaddiya, a déclaré Amnesty International vendredi 3 février, alors que des groupes religieux ont menacé les ahmadis de les empêcher d'entrer dans leur lieu de culte à Rawalpindi ce même jour.
Selon certaines informations parues dans les médias, un porte-parole des ahmadis a indiqué jeudi 2 février que des groupes religieux locaux avaient prévenu qu'ils ne permettraient pas à cette communauté de mener des activités religieuses ce vendredi.
Il y a une semaine, quelque 5 000 personnes ont manifesté en faveur de la démolition du bâtiment Ewan e Tauheed, l'un des plus grands lieux de culte ahmadis, dans la ville de Rawalpindi.
« L'attachement des autorités aux droits humains se mesure à la possibilité pour les ahmadis et les autres minorités religieuses du Pakistan de pratiquer librement leur religion. Les autorités doivent veiller à ce que les ahmadis, comme tous les Pakistanais, ne soient pas empêchés d'exercer ce droit, a souligné Sam Zarifi, directeur du programme Asie-Pacifique d'Amnesty International.
Selon certaines informations parues dans les médias, un porte-parole des ahmadis a indiqué jeudi 2 février que des groupes religieux locaux avaient prévenu qu'ils ne permettraient pas à cette communauté de mener des activités religieuses ce vendredi.
Il y a une semaine, quelque 5 000 personnes ont manifesté en faveur de la démolition du bâtiment Ewan e Tauheed, l'un des plus grands lieux de culte ahmadis, dans la ville de Rawalpindi.
« L'attachement des autorités aux droits humains se mesure à la possibilité pour les ahmadis et les autres minorités religieuses du Pakistan de pratiquer librement leur religion. Les autorités doivent veiller à ce que les ahmadis, comme tous les Pakistanais, ne soient pas empêchés d'exercer ce droit, a souligné Sam Zarifi, directeur du programme Asie-Pacifique d'Amnesty International.
Tchad.
Le gouvernement doit enquêter sur la disparition forcée d’Ibni Oumar Mahamat Saleh.
[03/02/2012]
Quatre ans après la disparition forcée d’Ibni Oumar Mahamat Saleh, président d’une coalition de partis politiques de l'opposition tchadienne et leader du Parti pour les libertés et le développement, l’ACAT-France et Amnesty International France s’inquiètent du fait que les autorités tchadiennes n’ont toujours pas révélé ce qu’il est advenu de lui ni traduit en justice les responsables présumés de sa disparition forcée.
« L’ACAT comme Amnesty International ont demandé à maintes reprises aux autorités tchadiennes de révéler le sort qui a été réservé à Ibni Oumar Mahamat Saleh et le lieu où il se trouve, et de permettre à ses proches de connaître la vérité », affirme Clément Boursin, responsable des programmes Afrique de l’ACAT-France.
Cambodge.
Il faut cesser de recourir à une force excessive contre les militants pacifiques pour le droit à la terre.
Les autorités cambodgiennes doivent cesser de recourir à une force excessive contre les militants pacifiques pour le droit à la terre et le droit au logement, a déclaré Amnesty International jeudi 2 février, après que la police a violemment dispersé un groupe d'environ 150 femmes qui protestaient contre des expulsions forcées dans la capitale Phnom Penh.
Mercredi 1er février, les policiers ont en effet frappé et arrêté plusieurs femmes qui protestaient pacifiquement contre les expulsions forcées qui ont touché le mois dernier le quartier de Borei Keila et contre la situation aux abords du lac Boeung Kak, dans la capitale.
« Dans tout le Cambodge, des habitants opposent une résistance pacifique aux expulsions forcées et passent à l'action pour faire valoir leurs droits, a indiqué Donna Guest, directrice adjointe du programme Asie-Pacifique d'Amnesty International.
Mercredi 1er février, les policiers ont en effet frappé et arrêté plusieurs femmes qui protestaient pacifiquement contre les expulsions forcées qui ont touché le mois dernier le quartier de Borei Keila et contre la situation aux abords du lac Boeung Kak, dans la capitale.
« Dans tout le Cambodge, des habitants opposent une résistance pacifique aux expulsions forcées et passent à l'action pour faire valoir leurs droits, a indiqué Donna Guest, directrice adjointe du programme Asie-Pacifique d'Amnesty International.
France.
La procédure d’asile défaillante condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme.
[02/02/2012]
La France doit tirer les enseignements de la condamnation prononcée aujourd’hui par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) concernant une lacune grave de sa procédure d’asile.
La CEDH sanctionne l’absence de recours suspensif dans la procédure « prioritaire » qui autorise le renvoi de demandeurs d’asile dans leurs pays avant la fin de l’examen de leurs craintes d’y être persécutés et la juge incompatible avec les obligations issues de la Convention européenne des droits de l’homme. En 2011, un quart des demandes d’asile en France a été examiné selon cette procédure accélérée.
« Cette décision vient rappeler que les Etats ne doivent en aucun cas renvoyer une personne dans son pays tant qu’il n’est pas démontré, de façon complète et définitive, qu’elle n’y encourt aucun risque », ont déclaré l’ACAT France, Amnesty International France et Human Rights Watch.
Corée du Sud.
La Corée du Sud doit libérer un militant inculpé à la suite d’un tweet sur Kim Jong-il.
Les autorités sud-coréennes doivent immédiatement relâcher un militant utilisant les médias sociaux, accusé d'avoir aidé « l'ennemi » en retweetant des messages publiés sur le compte Twitter officiel du gouvernement nord-coréen, a déclaré Amnesty International mercredi 1er février.
Mardi 31 janvier, Park Jeonggeun, 24 ans, militant au sein du parti socialiste sud-coréen, a été accusé par les autorités chargées de l'application des lois dans son pays d'avoir enfreint la Loi relative à la sécurité nationale, après avoir retweeté le message « Vive Kim Jong-il » publié sur le compte Twitter des autorités nord-coréennes.
Park Jeonggeun, qui affirme que son intention, en retweetant ces messages, était de se moquer des dirigeants nord-coréens et non pas de les soutenir, est incarcéré au centre de détention de Séoul depuis le 11 janvier et risque jusqu'à sept ans de prison.
« Ce cas n'a rien à voir avec la sécurité nationale, c'est plutôt une triste affaire illustrant l'incapacité totale des autorités sud-coréennes à saisir le sarcasme », a déploré Sam Zarifi, directeur du programme Asie-Pacifique d'Amnesty International.
Mardi 31 janvier, Park Jeonggeun, 24 ans, militant au sein du parti socialiste sud-coréen, a été accusé par les autorités chargées de l'application des lois dans son pays d'avoir enfreint la Loi relative à la sécurité nationale, après avoir retweeté le message « Vive Kim Jong-il » publié sur le compte Twitter des autorités nord-coréennes.
Park Jeonggeun, qui affirme que son intention, en retweetant ces messages, était de se moquer des dirigeants nord-coréens et non pas de les soutenir, est incarcéré au centre de détention de Séoul depuis le 11 janvier et risque jusqu'à sept ans de prison.
« Ce cas n'a rien à voir avec la sécurité nationale, c'est plutôt une triste affaire illustrant l'incapacité totale des autorités sud-coréennes à saisir le sarcasme », a déploré Sam Zarifi, directeur du programme Asie-Pacifique d'Amnesty International.
Syrie.
Conseil de sécurité, la Russie ne doit pas bloquer les efforts visant à mettre fin aux atrocités en Syrie.
La Russie ne doit pas bloquer les efforts de la communauté internationale visant à mettre fin à la violence et aux violations des droits humains qui se poursuivent en Syrie, a déclaré Amnesty International mercredi 1er février, alors que des négociations au sujet d'une résolution sur la Syrie ont lieu au Conseil de sécurité des Nations unies.
Les représentants de la Russie ont menacé d'opposer leur veto à la résolution si elle était votée.
La Russie faisait partie des membres du Conseil de sécurité qui ont bloqué une précédente résolution sur la Syrie le 4 octobre 2011. Selon les informations recueillies par Amnesty International, plus de 2 600 personnes ont été tuées en Syrie depuis cette date.
« Il est profondément irresponsable de la part de la Russie de menacer de faire échouer une résolution contraignante du Conseil de sécurité sur la Syrie pour la deuxième fois. La Russie porte la lourde responsabilité d'avoir permis que la répression brutale de l'opposition légitime en Syrie se poursuive de manière effrénée, a souligné José Luis Díaz, représentant d'Amnesty International auprès de l'ONU à New York.
Les représentants de la Russie ont menacé d'opposer leur veto à la résolution si elle était votée.
La Russie faisait partie des membres du Conseil de sécurité qui ont bloqué une précédente résolution sur la Syrie le 4 octobre 2011. Selon les informations recueillies par Amnesty International, plus de 2 600 personnes ont été tuées en Syrie depuis cette date.
« Il est profondément irresponsable de la part de la Russie de menacer de faire échouer une résolution contraignante du Conseil de sécurité sur la Syrie pour la deuxième fois. La Russie porte la lourde responsabilité d'avoir permis que la répression brutale de l'opposition légitime en Syrie se poursuive de manière effrénée, a souligné José Luis Díaz, représentant d'Amnesty International auprès de l'ONU à New York.
Ukraine.
L'Ukraine doit protéger des demandeurs d'asile en détention attaqués par des membres des forces de sécurité.
Amnesty International a vivement appelé les autorités ukrainiennes à mettre un terme aux mauvais traitements infligés à des demandeurs d'asile placés en détention et à leurs sympathisants, attaqués lundi 30 janvier par les forces de sécurité qui tentaient d'interrompre de force une grève de la faim.
Des agents des forces de sécurité en tenue antiémeute et armés de matraques ont effectué une descente au centre pour migrants de Zhuravichi, dans l'ouest de l'Ukraine, où une soixantaine de Somaliens et de 6 Érythréens avaient entamé une grève de la faim pour protester contre leur détention illégale, qui dure depuis le 6 janvier.
Des détenus du centre ont expliqué à Amnesty International que les agents avaient forcé les migrants à s'alimenter et les avaient filmés en train de manger.
« Les autorités doivent veiller à ce qu'aucun acte de torture ou autre mauvais traitement ne soit infligé à ces détenus, qui ne devraient de toute façon pas être maintenus en détention », a déclaré John Dalhuisen, directeur adjoint du programme Europe et Asie centrale d'Amnesty International.
Des agents des forces de sécurité en tenue antiémeute et armés de matraques ont effectué une descente au centre pour migrants de Zhuravichi, dans l'ouest de l'Ukraine, où une soixantaine de Somaliens et de 6 Érythréens avaient entamé une grève de la faim pour protester contre leur détention illégale, qui dure depuis le 6 janvier.
Des détenus du centre ont expliqué à Amnesty International que les agents avaient forcé les migrants à s'alimenter et les avaient filmés en train de manger.
« Les autorités doivent veiller à ce qu'aucun acte de torture ou autre mauvais traitement ne soit infligé à ces détenus, qui ne devraient de toute façon pas être maintenus en détention », a déclaré John Dalhuisen, directeur adjoint du programme Europe et Asie centrale d'Amnesty International.
Guatemala.
Le procès d'un ancien chef d'État pour génocide fait progresser la lutte contre l'impunité.
La décision historique qui a été prise de juger pour génocide un ancien chef de l'État en même temps que d'anciens hauts responsables du pays constitue une nouvelle étape vers la justice pour les très nombreuses violations des droits humains commises par le passé.
Un tribunal pénal de la ville de Guatemala a statué jeudi 26 janvier que le général José Efraìn Rìos Montt devait répondre devant la justice d'accusations de génocide en lien avec les massacres de milliers de villageois, principalement mayas, en 1982 et 1983, alors qu'il dirigeait de facto le pays.
La décision a été prise le jour où le Congrès guatémaltèque a voté l'adhésion du pays à la Cour pénale internationale, dont la compétence n'est pas rétroactive.
« Pour certaines des dizaines de milliers de victimes de violations des droits humains et leurs proches ce procès est un évènement charnière qu'il a fallu attendre plus de trente ans, a déclaré Sebastian Elgueta, spécialiste de l'Amérique centrale à Amnesty International. L'homme soupçonné d'être responsable de certaines des pires atrocités va enfin comparaître en justice. »
Un tribunal pénal de la ville de Guatemala a statué jeudi 26 janvier que le général José Efraìn Rìos Montt devait répondre devant la justice d'accusations de génocide en lien avec les massacres de milliers de villageois, principalement mayas, en 1982 et 1983, alors qu'il dirigeait de facto le pays.
La décision a été prise le jour où le Congrès guatémaltèque a voté l'adhésion du pays à la Cour pénale internationale, dont la compétence n'est pas rétroactive.
« Pour certaines des dizaines de milliers de victimes de violations des droits humains et leurs proches ce procès est un évènement charnière qu'il a fallu attendre plus de trente ans, a déclaré Sebastian Elgueta, spécialiste de l'Amérique centrale à Amnesty International. L'homme soupçonné d'être responsable de certaines des pires atrocités va enfin comparaître en justice. »
Etats-Unis.
Amnesty International exhorte les États-Unis à fournir des explications sur des homicides attribués à des drones au Pakistan.
Les États-Unis doivent donner des précisions concernant les éléments juridiques et factuels justifiant le recours meurtrier à des drones au Pakistan, a déclaré Amnesty International mardi 31 janvier après que Barack Obama, le président américain, eut confirmé que ces aéronefs sans pilote sont utilisés contre des activistes présumés dans les zones tribales de ce pays.
Le président Obama a, chose rare, reconnu ces faits publiquement lors d'un chat vidéo en ligne avec des utilisateurs du réseau social Google+, discussion ayant duré une heure lundi 30 janvier.
Amnesty International a par ailleurs demandé aux États-Unis de s'intéresser de près aux victimes d'attaques de drones au Pakistan.
« Les autorités américaines doivent fournir des explications détaillées sur la légalité de ces frappes et sur le suivi relatif aux victimes civiles, et veiller à ce que des comptes soient rendus », a indiqué Sam Zarifi, directeur du programme Asie-Pacifique d'Amnesty International.
Le président Obama a, chose rare, reconnu ces faits publiquement lors d'un chat vidéo en ligne avec des utilisateurs du réseau social Google+, discussion ayant duré une heure lundi 30 janvier.
Amnesty International a par ailleurs demandé aux États-Unis de s'intéresser de près aux victimes d'attaques de drones au Pakistan.
« Les autorités américaines doivent fournir des explications détaillées sur la légalité de ces frappes et sur le suivi relatif aux victimes civiles, et veiller à ce que des comptes soient rendus », a indiqué Sam Zarifi, directeur du programme Asie-Pacifique d'Amnesty International.
Haïti.
L’abandon des poursuites contre Jean-Claude Duvalier est « une honte ».
Les autorités judiciaires d’Haïti ont porté un nouveau coup aux victimes de Jean-Claude Duvalier, a déclaré Amnesty International mardi 31 janvier 2012, après que les poursuites pénales engagées à l’encontre de l’ancien « président à vie » pour de graves violations des droits humains ont été abandonnées.
Un juge d’instruction de Port-au-Prince a annoncé lundi 30 janvier que Jean-Claude Duvalier (surnommé « Bébé Doc ») ne serait pas jugé pour des crimes contre l’humanité présumés – parmi lesquels des cas de torture, des disparitions et des exécutions extrajudiciaires – mais seulement pour des détournements de fonds publics commis lorsqu’il était au pouvoir, entre 1971 et 1986. Le texte de la décision du juge n’a pas été rendu public.
Jean-Claude Duvalier fait l’objet d’une enquête en Haïti depuis qu’il est rentré de son exil en France en janvier 2011, après qu’un groupe de victimes a déposé des plaintes l’accusant de crimes contre l’humanité ainsi que de corruption et de vol.
Les victimes peuvent faire appel de la décision du juge et Amnesty International a promis de continuer à les soutenir dans leur quête de justice.
« La conclusion de la parodie d’enquête menée sur Jean-Claude Duvalier est une honte et ne fait que renforcer l’impunité en Haïti. Aucun effort sérieux n’a été fourni pour établir la vérité, malgré les multiples plaintes et les nombreux éléments relatifs aux crimes commis et aux victimes, a souligné Javier Zúñiga, conseiller spécial d’Amnesty International qui a enquêté sur les crimes de Jean-Claude Duvalier dans les années 1980.
Un juge d’instruction de Port-au-Prince a annoncé lundi 30 janvier que Jean-Claude Duvalier (surnommé « Bébé Doc ») ne serait pas jugé pour des crimes contre l’humanité présumés – parmi lesquels des cas de torture, des disparitions et des exécutions extrajudiciaires – mais seulement pour des détournements de fonds publics commis lorsqu’il était au pouvoir, entre 1971 et 1986. Le texte de la décision du juge n’a pas été rendu public.
Jean-Claude Duvalier fait l’objet d’une enquête en Haïti depuis qu’il est rentré de son exil en France en janvier 2011, après qu’un groupe de victimes a déposé des plaintes l’accusant de crimes contre l’humanité ainsi que de corruption et de vol.
Les victimes peuvent faire appel de la décision du juge et Amnesty International a promis de continuer à les soutenir dans leur quête de justice.
« La conclusion de la parodie d’enquête menée sur Jean-Claude Duvalier est une honte et ne fait que renforcer l’impunité en Haïti. Aucun effort sérieux n’a été fourni pour établir la vérité, malgré les multiples plaintes et les nombreux éléments relatifs aux crimes commis et aux victimes, a souligné Javier Zúñiga, conseiller spécial d’Amnesty International qui a enquêté sur les crimes de Jean-Claude Duvalier dans les années 1980.