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ENCORE 2 JOURS A TENIR

 

 Mes impressions sur le débat 

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D'abord, j'ai été assommé (c'est vraiment le mot) par les chiffres, les statistiques, les pourcentages donnés par les deux candidats c'est une maladie de notre société, particulièrement saillante lors de cette campagne électorale, mais mercredi soir c'était le feu d'artifice ! Des pelletées de chiffres qui ne disent plus rien aux citoyens, qui sont dans l'instant invérifiables, qui contredisent autant qu'ils confortent telle ou telle position. J'ai le sentiment que les débats politiques sont devenus des sortes de concours ou d'examens où il faut à tout prix briller de la façon la plus obscure : en alignant en veux-tu en voilà des chiffres. C'est désagréable, technocratique et finalement pas politique, pas démocratique. Quelques éléments chiffrés, oui bien sûr, mais pas autant !

Ensuite, j'ai remarqué la forte réactivité, le sens de la répartie, l'ironie savamment distillée de François Hollande qui le faisaient dominer, contre toute attente puisque Nicolas Sarkozy jouait son va-tout et misait sur la rencontre pour déstabiliser médiatiquement son adversaire. Il a échoué, étant plus souvent sur la défensive que réussissant ses offensives, même s'il a su résister. Le moment de bravoure, c'est lorsque Hollande s'est lancé dans la tirade qu'on retiendra de ce débat : moi, président de la République, répété à de multiples reprises, à la suite, assénant à chaque fois une mesure importante de  son quinquennat  

Hollande a prétendu qu’elle était improvisée , vous me permettrez d’en douter ça me rappelle le début de son discours du Bourget. Je crois que c'est à cet instant, durant cette séquence, qu'on a compris que le gagnant de dimanche soir ce serait lui, que François Hollande était déjà le futur président.

Au final, je pense que ce débat qui devait tout changer ne changera rien du tout, et c'est bien là l'échec médiatique de Nicolas Sarkozy. Ses partisans l'auront trouvé à coup sûr formidable et les partisans de François Hollande s'enthousiasmeront à la performance de celui-ci. Peu importe la subjectivité des uns et des autres : une dynamique s'est emparée du pays, celle du changement, qu'on s'en plaigne ou qu'on s'en réjouisse. La confrontation de l'autre soir ne l'a ni stoppée, ni inversée mais au contraire confirmée et sûrement amplifiée.

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